2. Peugeot 3008 hybrid 136 ch (2024) - Sur la route : un bon feeling

Mécaniquement, le nouveau 3008 hybride n’est pas nouveau. Il récupère en effet tel quel le système inauguré par son prédécesseur, partagé notamment avec le Citroën C5 Aircross. Ce système repose d’abord sur une évolution du moteur 3 cylindres 1.2 Puretech. Pas de panique, nous avons bien dit évolution. Par exemple, parmi les 40% de pièces nouvelles, la courroie de distribution est remplacée par une chaîne, ce qui évitera déjà beaucoup des désagréments qui valent au Puretec sa mauvaise réputation. Le moteur est associé à une boîte double embrayage 6 rapports, dans laquelle est intégré le moteur électrique 48V (on parle donc bien d’hybridation douce) d’une vingtaine de chevaux et 55 Nm. Le système développe 136 chevaux et 230 Nm, dans un véhicule accusant 1.648 kg à la pesée.

Pour ce qui est d’un bilan de l’efficience du système, et de son impact sur la conso, il faudra attendre un essai plus complet sur nos bases habituelles. L’objectif du jour était plutôt de « ressentir » le 3008. Et là, rien à dire. Cette nouvelle génération offre franchement un bon feeling. La direction est directe, précise, et renvoie très bien les informations en provenance du train avant. Celui-ci est d’ailleurs agréablement incisif de manière générale, même si sur route un peu humide, on note qu’il peut manifester des pertes de motricité lorsque le cumul du couple thermique et électrique lui tombe dessus.

Pour en finir avec les qualités, ajoutons un vrai confort de roulage, qui montre que les ingénieurs Peugeot on toujours le chic pour mettre au point des châssis à la fois performants et filtrants. Mais on en vient aux regrets : ce châssis confirme aussi que Peugeot n’a plus le goût du panache et des châssis joueurs. Quand on conduit jusqu’à la limite (comme nous avons pu rouler sur circuit, nous en avons profité), c’est le train avant du 3008 qui finit par décrocher, tandis que le train arrière est invariablement sur ses rails, même au lever de pied. L’ultime bémol concerne la mécanique, qui est toujours un peu trop bruyante dans l’effort, comme nous l’avions relevé dans l’essai du C5 Aircross hybride.