Moto GP : Suzuki ne recevra aucune aide financière de la Dorna en 2014
Voilà une décision de la Dorna qui risque de peser lourd auprès de l'état major Suzuki, en pleine réflexion sur un éventuel retour en Moto GP en 2014. Et qui nécessite un rappel de la conjoncture du paddock. Le plateau de l'élite a été figée à 24 motos par un Carmelo Ezpeleta qui aide financièrement ses ouailles en leur payant le fret et les pneus. Pour maîtriser économiquement le système, un règlement a été mis en place, obligeant tout nouveau participant à s'appuyer sur une équipe déjà en place.
Celles-ci, pour autant, restent maîtresses de leur destinée. Et dans le cas de Suzuki, aucune d'entre elles n'a voulu faire coutume avec les troupes d'Hamamatsu, qui, si elles veulent investir la place, vont donc devoir se débrouiller par elles-même. Et payer le fret lors des voyages ainsi que les pneus auprès de Bridgestone.
Pour autant, le patron de la Dorna s'attend à ce que ses effectifs dépassent les 24 pilotes. Du coup, à partir de 2015, sera mis en place un classement entre écuries et, malheur à ceux qui ne rentreront pas parmi les 22 classés au championnat, puisque ce sera le couperet pour se voir ficeler les cordons de la bourse. « Lorsque Suzuki nous a informé qu'ils étaient intéressés par un retour dans le championnat, nous les avons mis en contact avec les écuries présentes, pour un budget raisonnable, mais celles-ci ont toutes voulues poursuivre seules. Nous disons donc à présent à Suzuki qu'ils peuvent revenir, mais sans recevoir la moindre aide financière. Dans le même temps, nous mettons en place un nouveau système financier qui encouragera les participants à se montrer compétitifs. La grille de départ s'annonce ainsi à 28 participants même si je crois que ce sera plutôt 26. »
Pourquoi ces subtilités arithmétiques ? Parce que le Marc VDS Racing a aussi fait part de son désir de monter en Moto GP, avec Scott Redding. Mais peut-on décemment envisager le fait qu'un team privé assume une charge financière qui pourrait faire douter un constructeur comme Suzuki ? Au passage, et ceci est sûrement une coïncidence, Carmelo Ezpeleta se retrouve arbitre du sort d'une marque qui a déserté son championnat en 2011, alors qu'il avait juré d'y rester jusqu'en 2012, tandis que le team manager de la structure belge n'est autre que celui qui occupait les mêmes fonctions chez Kawasaki, autre constructeur à être parti, avant le terme de son contrat, du paddock des Grands Prix...
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