2. Mercedes Classe S (2021) – Sur la route : la meilleure place n'est pas au volant
Que du diesel donc pour le moment pour la clientèle française. Mais attention, pas n'importe lequel, l'OM656, un six cylindres en ligne de 2 925 cm3 tout en aluminium découvert sur la précédente génération de Classe S, fonctionnant avec une boîte de vitesses automatique à neuf rapports 9G-Tronic et développant 286 ch et 600 Nm dans la version 350d monoturbo et 330 ch et 700 Nm en 400d biturbo avec une transmission intégrale 4Matic. Notre modèle d'essai est équipé du premier et ce moteur exprime une sorte de force tranquille, pas très démonstrative mais tout de même très convaincante puisqu'il peut déplacer vigoureusement les plus de deux tonnes de l'ensemble de 0 à 100 km/h en 6,4 s.
Il le peut donc, mais est-ce qu'on le veut ? C'est une autre question. Les suspensions pneumatiques, qui vont de douillettes comme un oreiller à molles comme un chamalow suivant le mode choisi, invite avant tout à la conduite coulée, en restant dans la zone de couple maximum comprise entre 1 200 et 3 200 tr/min. Un silence de monastère règne à bord. Le siège, minutieusement réglé, diffusant à l'envie air chaud ou froid et offrant massages décontractants ou revigorants, ne donne pas envie d'arriver trop tôt. Le poids de la direction est variable mais sans jamais devenir véritablement informatifs et les roues arrière directrices braquant jusqu'à un étonnant angle de 10 degrés, énième nouveauté de cette génération de Classe S, contribuent certes à une meilleure agilité mais donnent toute leur mesure lors des manœuvres, avec un diamètre de braquage de 10,2 m digne d'une compacte.
Enfin, les assistances à la conduite continuent à relever le conducteur de chacune de ses fonctions et, si le système de conduite semi-autonome n'atteint pas le niveau 3 (c’est-à-dire que l'électronique peut prendre totalement la main jusqu'à 60 km/h sur voie rapide), c'est seulement parce que ce n'est pas encore légal. En fait, rien ne donne envie d'écraser l'accélérateur. Et c'est ainsi que l'on obtient une consommation de 7,4 l/100 km de moyenne sur près de 300 km sur les routes les plus escarpées et spectaculaires des Alpilles.
Un cocon qui invite à la sieste.
C'est sans surprise à l'arrière que l'on est le mieux, en laissant donc toutes les vulgaires questions de maîtrise de l'engin et de responsabilité de rejoindre la destination à quelqu'un d'autre. La Classe S se transforme alors dans le plus confortable des salons, offrant à chacun des deux passagers arrière dans son fauteuil individuel un système multimédia dédié avec son casque audio, toutes les fonctions de réglages des sièges avant avec encore plus d'amplitude et les mêmes possibilités de ventilation et de massage. Un véritable cocon où l'on est bercé par les mouvements de la voiture et qui mène irrémédiablement vers la plus belle des siestes. Demandez à Mathieu, notre cadreur.
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