2. Mercedes-AMG SL (2022) - Sur route : promesses tenues ?
Sur le papier, les promesses de cette nouvelle SL sont alléchantes. Et elle les tient une fois en route ! Ville et autoroute sont avalées avec beaucoup de décontraction et dans un confort certain, bercé par le feulement discret mais rauque du V8, et bien à l’abri des remous grâce à l’efficace saute-vent. On a affaire à une vraie grande GT, avec laquelle on affrontera sans crainte les kilomètres. Mais son vrai potentiel se dévoile lorsque la route commence à serpenter et qu’on active les modes Sport, voire Sport+. Et croyez-nous, si vous pensez que les routes américaines - où s’est déroulé notre essai - sont d’infinies lignes droites, c’est que nous ne sommes pas allés dans le même coin ! Dans cette succession d’épingles et de courbes des forêts rocheuses de Californie, les accélérations sont toujours nettes. Le moteur V8 prend vite les tours, à défaut d’aimer les très hauts régimes puisque sa puissance maximale est atteinte à 6.500 tr/min. Les passages de rapport se font à la volée en prenant les commandes via les palettes au volant, et ça pousse sans rupture de charge jusqu’à attaquer le freinage suivant. À ce sujet, l’attaque de la pédale aurait pu être plus franche sans le léger flottement dans les premiers centimètres auquel on ne s’attendait pas sur une sportive. La SL 63 essayée ensuite et dotée de freins en céramique corrigeait ce défaut. Sur les deux versions, les performances et l’efficacité sont impressionnantes. Les quatre roues motrices, capables de transférer l’ensemble du couple sur l’un ou l’autre essieu selon les conditions d’adhérence, assurent une motricité irréprochable, et plus encore avec le différentiel sur l’essieu arrière dont étaient dotées nos deux voitures d’essai.
Dans les deux cas également, la direction s’avère précise, consistante et, chose qui devient rare, elles communiquent avec le conducteur. Et surtout, l’agilité procurée par son équilibre naturel et ses quatre roues directrices est absolument ahurissante ! À aucun moment on n’a cette sensation de conduire une si grosse voiture, tant elle semble pouvoir avaler les courbes en totale décontraction. Cela sans secouer ses occupants, grâce au nouveau système de maintien du roulis actif évoqué plus haut, et à ses sièges Sport au maintien remarquable. Nous n’avons absolument jamais ressenti le poids, pourtant loin d’être « leicht » de la SL, du haut de ses 1 950 kilos.
La différence entre SL 55 et SL 63 est toutefois sensible. La plus puissante se montrant aussi plus brutale dans ses réglages, dans ses enchaînements et dans sa sonorité, tandis que la « petite » sait rester plus discrète et plus feutrée. Chacun pourra donc faire son choix en fonction de ses attentes, mais les sensations sont bien réelles dans les deux cas.
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