2. Lotus Emeya - Sur la route : opulence et puissance brute
La Lotus Emeya se décline en trois versions toutes quatre roues motrices : la version de base avec deux moteurs électriques à la puissance cumulée de 603 chevaux pour 710 Nm de couple, la version S avec la même mécanique mais plus d'équipements, et la terrible version R revendiquant 905 chevaux pour 726 Nm de couple. Les trois voitures partagent une batterie de 102 kWh. De quoi afficher sur le papier des autonomies WLTP respectives de 610 km, 500 km et 435 km.
Du côté des performances brutes, la version R passe de 0 à 100 km/h en seulement 2,8 secondes avant d'atteindre une vitesse de pointe bridée électroniquement à 256 km/h. Les versions standard et S atteignent les 100 km/h en 4,2 secondes avec une vitesse maximale de 250 km/h. La transmission intégrale fonctionne sur un seul rapport sur les deux moins puissantes. La R reçoit pour sa part une boîte deux vitesses. Nous avons pris le volant d'une S bien optionnée mais sans Pack Lotus Dynamique (roues arrière directrices et barres antiroulis actives contre 7 560 € sur l'Emeya de base et la S, de série sur la R) et d'une R équipée d'un freinage 10 pistons carbone céramique optionnel sur des trajets mêlant autobahn et nationales avec quelques kilomètres dans la montagne.
Sur la route -et c'est là qu'elle est attendue- l’Emeya affiche un comportement neutre et exemplaire malgré son poids de 2490 kilos (+ 65 kilos sur la R). La suspension offre une stabilité impressionnante même à haute vitesse tandis que le freinage garde de la consistance sous la pédale. Grâce à son endurance, il est possible de hausser le rythme sans se demander si les virages suivants impliquent sur la durée plus de retenue. Après quelques courbes rapides on regrette néanmoins une position de conduite un peu trop dominante même en réglant avec attention le siège conducteur. L'auto se veut en outre très confortable, jamais piégeuse, mais pas aussi directe dans ses réactions que peut l'être une Porsche Taycan. Concernant la puissance disponible, la cavalerie débarque de manière progressive et prévisible sur la version S. La déclinaison R semble pour sa part avoir un peu plus de mal à envoyer au sol toute l'artillerie disponible au bénéfice des sensations. Pour un coup de pied maximal, le mode track avec launch control réservé à cette version fait parfaitement son office.
Au final, la version S de l’Emeya se veut la plus convaincante avec un prix de 129 890 € et de belles prestations sans les excès de la version R. Lotus compte d'ailleurs réaliser 60% de ses ventes avec cette auto.
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