Les émeutes de cet été ont entaché l’année 2023
L’année 2023 a été marquée par une période d’émeutes cet été avec comme conséquence un taux de véhicule économiquement irréparable qui a explosé.
Tout commence le 27 juin 2023 lorsque Nahel Merzouk est tué par un policier à Nanterre. Suite à ce drame, la France s’embrase avec une série d’émeutes qui durera plusieurs jours. Au total, ce ne sont pas moins de 5 600 véhicules qui ont été brûlés. La SRA (Sécurité et Réparation Automobile) a étudié les impacts de ces émeutes. À partir de cette date jusqu’au 15 juillet, les sinistres ont connu une très forte augmentation, de 1,5 à 3 fois plus élevés que la moyenne de la période précédente aux émeutes.
Il en ressort que la part de VEI (véhicule économiquement irréparable) a considérablement augmenté entre le 27 juin et le 15 juillet, de l’ordre de 39,3 % des sinistres. Avant cette période, ce même taux s’élève à 12,8 %. À noter également que le coût moyen des réparations des véhicules a augmenté de 19 %, tandis que la valeur des véhicules classés VEI accuse également + 10 %. Le SRA indique que « cette étude, bien que ne couvrant pas les véhicules non expertisés, illustre l’augmentation significative du nombre, mais également des coûts pour les sinistres de vandalisme, d’incendies volontaires durant les émeutes de l’été 2023 ».
L’augmentation du coût des réparations s’explique en partie par l’âge puisque les experts automobiles ont constaté que les véhicules étaient plus récents que la moyenne.
Des primes d’assurance à la hausse
De tels chiffres vont se répercuter sur le coût de l’assurance. Le comparateur d’assurances Assurland estime une hausse de 3,5 % pour l’an prochain. Bien sûr, ce ne sont pas les émeutes qui expliquent ce chiffre, mais cela y contribue. La complexité grandissante de nos autos, les technologies embarquées ou encore les catastrophes naturelles plus fréquentes jouent également leur rôle.
La nuit de la Saint Sylvestre verra aussi son lot de véhicules brûlés. Au 1er janvier 2023, on dénombrait 690 véhicules calcinés, contre 874 en 2022, soit une diminution de 21 %. Un pic avait été atteint en 2019 avec pas moins de 1 457 voitures réduites en cendres.
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