2. Land Rover Discovery Sport 2019 - sur la route : un couteau suisse
Ce restylage est surtout l’occasion pour le Discovery Sport d’électrifier ses motorisations par le biais d’une micro-hybridation (48v) qui lui permet d’abaisser les émissions de CO2, donc le malus écologique. Ce système utilise un alterno-démarreur intégré au moteur afin de récupérer l'énergie dissipée en décélération pour la stocker ensuite dans une batterie sous le plancher. Sous les 17 km/h, le moteur utilise le système start and stop. Cette hybridation est disponible sur toute la gamme de moteurs à quatre cylindres essence et diesels dont les puissances s’échelonnent de 150 à 250 ch. Une version hybride rechargeable équipée d'un trois cylindres arrivera par la suite.
Au mieux, le Discovery Spot parvient à ramener son malus à 613 € (139 g de CO2) sur la version diesel de 150 ch en boîte manuelle. Au pire, le malus atteint 5 573 € sur les moteurs essence 200 et 250 ch, ce qui reste élevé par rapport à la concurrence traditionnelle premium qui s’avère plus efficiente.
C’est au volant de la version essence P250 que nous avons réalisé cet essai car pour déplacer le mastodonte, il faut des motorisations puissantes. En effet, le britannique n’est pas un poids plume (1 800 kg en moyenne) et nécessite un couple musclé pour profiter de relances et d’accélérations dignes de ce nom. Job que malheureusement ce 4 cylindres essence ne remplit pas parfaitement. Malgré les 250 ch annoncés, le conducteur reste sur sa faim tant ce bloc manque de coffre. On pourrait se consoler par une consommation maîtrisée ; même pas. Nous aurons consommé en moyenne 11 l/100 km durant notre essai sur les reliefs de l’arrière-pays catalan. Pour davantage de sérénité, privilégiez le diesel qui, avec son couple conséquent (500 Nm), offre de bien meilleures relances. La boîte de vitesses à 9 rapports qui l’accompagne est douce et plutôt bien calibrée. En revanche, son maniement nous a déplu. Le verrouillage électrique est lent, ce qui s’avère problématique quand il s’agit de manœuvrer rapidement.
Le Discovery Sport n’a pas droit à une suspension pneumatique mais il s’en sort très bien sans. Ce grand voyageur délivre un niveau de confort de très haute volée, notamment grâce à son train arrière multibras. L’insonorisation très travaillée autorise le conducteur à suivre une conversation sans hausser le ton et le moelleux des sièges ravira vos hôtes. Compte tenu de son gabarit et de son poids important, ce véhicule est davantage à son aise sur les grands axes que sur les petites routes de montagne. Il prend un peu de gite en courbe et son train avant n’est pas le plus réactif du monde, mais on lui pardonne bien volontiers compte tenu de son extrême polyvalence. Car il a beau être taillé pour la famille, il n’en demeure pas moins un Land Rover, qui ne doit reculer devant aucun obstacle.
Il dispose en effet d’une transmission intégrale gérée par le système Terrain Response 2, qui s’occupe de tout. Il détecte automatiquement la nature du terrain et ajuste le couple. Neige, sable, boue, rien ne l’arrête, c’est un vrai Land Rover ! Parmi les autres nouveautés, on note l’arrivée d’une caméra qui dématérialise le capot pour contourner plus facilement les obstacles. En parallèle, la vue 360° permet de jeter un œil de manière individuelle à chaque jante. Un système très pratique qui permet de préserver la durée de vie des jantes. Enfin le Discovery Sport se dote d’une aide à la marche arrière avec une remorque.
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