La prime à la casse pour les ménages modestes est un échec
Moins de 250 ménages ont profité de ce coup de pouce financier l'année dernière. Pour la Cour des Comptes, c'est la faute à un montant de bonus pas assez élevé.
Depuis le 1er janvier 2017, il n'y a plus que les voitures rejetant moins de 60 g/km de CO2 qui profitent d'un bonus. Cela correspond aux autos électriques et hybrides rechargeables essences. Ou presque : il est en effet toujours possible de recevoir un coup de pouce pour l'achat d'un modèle essence « classique ». Cette aide concerne les ménages non imposables.
Plusieurs conditions sont cependant requises pour en profiter. Il est imposé de mettre au rebut un véhicule diesel mis en service avant le 1er janvier 2006. Et il faut acheter une auto neuve ou d'occasion qui carbure au sans-plomb et rejette moins de 110 g/km de CO2. Le bonus dépend de la norme : si la voiture respecte la norme Euro 6, l'aide est de 1 000 €, si elle est Euro 5, c'est 500 €.
Sans surprise, avec autant de paramètres, cette prime à la conversion est un échec. Selon Autoactu, la Cour des Comptes vient d'employer le mot « anecdotique » pour la qualifier, révélant que seulement 242 bénéficiaires ont été recensés en 2016. Elle pointe le fait que le bonus est insuffisant pour le public visé. Les ménages non imposables sont modestes et ne sont pas toujours en mesure d'acheter un véhicule neuf ou récent, même avec ce petit coup de pouce. Le dispositif n'est peut-être aussi pas assez connu.
Dans le détail, 217 personnes ont eu un bonus de 1 000 € pour acheter un véhicule neuf Euro 6, 21 ont eu la même somme pour un véhicule d'occasion et seulement 4 ont profité du bonus de 500 € après avoir opté pour un modèle d'occasion Euro 5. La Cour des Comptes rappelle que l'État avait estimé que cette prime pourrait concerner 46 000 ménages.
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