Selon le patron de Volvo, certaines marques occidentales disparaîtront
Interrogé par nos confrères de Bloomberg, le nouveau patron de la marque explique comment il compte remettre Volvo sur les rails tout en précisant que certains constructeurs historiques ne survivront pas à la transition vers les voitures électriques.

Il a quitté son poste en 2022 après dix ans de bons et loyaux services et revient cette année, Hakan Samuelsson semble aimer les défis puisque Volvo ne vit clairement pas sa meilleure période. Une marque qui présente en ce moment même au salon de Munich la grande routière électrique ES90 et qui continue son offensive électrique puisque l’EX60 débarquera l’année prochaine.
Lors d’une interview accordée à Bloomberg, le nouveau patron admet bien que la marque « a perdu deux ans et demi de recettes » à cause du retard de lancement de l’EX90 et que « la période est difficile, alors il faut se retrousser les manches et travailler ».
Il admet également ne pas avoir « analysé précisément nos comptes ni la difficulté de la tâche avant mon retour », d’autant que les droits de douane de l’Europe et de l’administration Trump sont passés par là. Seulement, M. Samuelson n’a que deux ans pour redresser la barre puisqu’il s’agit de la durée de son contrat, un contrat que le principal intéressé ne souhaite pas prolonger, pour le moment.

Afin d’éviter la taxe européenne de 28 % et de relancer les ventes de l’EX30, sa production a été en partie délocalisée à Gand en Belgique. Puisque cela ne suffira pas, Volvo va renforcer son offre hybride rechargeable via le prochain XC70 dont la date de commercialisation en Europe n’est pas encore communiquée. Pour ce qui est du passage au tout électrique, « cela pourrait prendre encore quelques années au-delà de 2030, en fonction des infrastructures de recharge et de la demande des clients ». L'hybride rechargeable a encore un peu d'avenir chez Volvo.
Les Chinois à la place des Européens ?
« Que cela nous plaise ou non, la Chine sera un acteur majeur de l’industrie automobile à l’avenir, et pas seulement en Chine ». M. Samuelson reste confiant et compte sur son partenaire Geely pour se renforcer. En revanche, il n’est pas aussi optimiste pour les constructeurs historiques.
« De nouveaux acteurs dominants apparaîtront, exactement comme Ford, GM, Toyota et Volkswagen l’étaient dans l’ancien monde. Dans le nouveau monde, il y aura deux ou trois marques chinoises très fortes ». Il termine son entretien en affirmant que certaines marques « survivront, d’autres non ».
Voilà qui a le mérite d’être clair même si cette vision lui appartient. Enfin, pas tout à fait, puisqu’il n’est pas le seul à l’exprimer. Son prédécesseur Jim Rowan tenait un discours similaire en confiant que « quelqu’un va perdre » et en comparant le monde de l’automobile avec celui de la téléphonie. Il est vrai que Nokia ou encore Ericsson ont été évincées…
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