La filière automobile compte sur la solidarité pour se relancer
L'industrie automobile française a défini des bonnes pratiques avec l'idée de jouer collectif "pour résister à l’onde de choc économique et créer les conditions du redémarrage de l’appareil industriel" après le coronavirus.
Alors que "le déconfinement n'est pas pour demain", comme l'a dit le Premier Ministre Édouard Philippe sur TF1, la filière automobile hexagonale prépare le redémarrage de l'activité. La Plateforme Automobile (PFA), qui fédère 4 000 entreprises du secteur, a présenté "un pacte de solidarité et de bonnes pratiques".
Les entreprises (constructeurs, équipementiers, fournisseurs…) se sont engagées à jouer collectif pour surmonter au mieux la crise économique qui va frapper l'industrie automobile et préparer les conditions d'une reprise rapide de l'activité. Luc Chatel, président de la PFA, a déclaré : "Chaque jour qui passe amplifie les risques qui pèsent très lourdement sur le tissu industriel et sur l'emploi". La PFA veut donc une coordination des moyens et de la solidarité.
Première bonne pratique annoncée : le partage des prévisions de reprise d'activité pour permettre aux fournisseurs d'anticiper. Il faut pour les entreprises, tout au long de la chaîne d'approvisionnement, de la visibilité et un préavis suffisant pour faciliter le redémarrage. La PFA mettra à disposition, une fois par semaine, un état actualisé du niveau d’activité et des projets de reprise.
Autre point de travail : la protection des salariés, avec notamment la mise en place de règles strictes sur le plan sanitaire, d'autant que certains envisagent un redémarrage avant la fin du confinement. La PFA indique que des entreprises ont pu avoir des retours d'expérience avec leurs sites chinois ou coréens, ce qui peut être utile pour les compatriotes. La PFA invite aussi les donneurs d'ordre à aider leurs fournisseurs pour mettre en œuvre les protocoles sanitaires établis.
Enfin, la PFA souligne l'importance du respect du code de performance et de bonnes pratiques dans les relations clients/fournisseurs, avec notamment un bon respect des délais de paiement. Cela n'est pas nouveau dans un secteur où l'interdépendance est forte, mais ce sera cette année crucial pour éviter des faillites. L'État apportera par dessus son soutien, avec le report des charges et d'éventuels prêts.
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