La bonne santé du marché entreprise
Le baromètre 2024 des flottes et de la mobilité, réalisé par l’Arval Mobility Observatory France, avec l’institut Ipsos, montre qu’une majorité des entreprises demeure confiante sur l’avenir de leur parc. Si l’électrification continue de croître, la gestion de flottes mise également sur l’occasion, la mutualisation et les nouvelles solutions de mobilité.
Le marché des flottes se porte bien. Comme en 2023, neuf entreprises françaises sur dix (91 %), pensent que la taille de leur parc restera stable ou augmentera dans les trois prochaines années, notamment pour répondre aux besoins de développement de l’activité des entreprises (76 %) et les demandes RH (recrutement). Concernant l’acquisition des véhicules, la location longue durée apparaît comme le mode de financement privilégié des entreprises (48 %). Un engouement motivé par la possibilité de renouveler rapidement les véhicules (45 %), de maîtrise des dépenses (39 %, +10 points vs 2023) et de la facilité d’usage (37 %). La LLD est également perçue comme un levier facilitant l’accès aux véhicules électriques par 65 % des entreprises.
Électrification en hausse
Concernant l’électrification des parcs, la France pointe dans le tiercé de tête des pays européens. Plus de huit entreprises sur dix (83 %) déclarent avoir adopté au moins une technologie alternative pour ses voitures particulières. L’engouement porte avant tout sur la technologie hybride pour les voitures particulières (50 % des entreprises l’ayant déjà adoptée) suivi par l’hybride rechargeable (47 %). 30 % seulement des voitures sont full électrique. Il n’empêche que cette énergie a connu la plus forte progression annuelle dans les entreprises (+5 points). Et lorsqu’on leur demande les raisons de ce choix, l’impact environnemental limité (27 %) arrive en tête devant la possibilité de conduire dans les ZFE (26 %), la mise en place d’une politique RSE (26 %) et la réduction des dépenses liées au carburant (24 %).
Concernant les VUL, l’électrification peine à se développer. Seulement 12 % des entreprises en sont équipées (-5 % vs 2023) et à peine 7 % ont fait le choix d’un VUL tout électrique. Le principal frein mis en avant par les entreprises demeure le nombre de bornes de recharges publiques à disposition (+12 %) et le manque d’infrastructure dans l’entreprise. En effet plus de la moitié des sociétés ne dispose d’aucune borne de recharge dans leurs locaux. 87 % des entreprises pensent d’ailleurs que le calendrier réglementaire actuel de la transition écologique ne sera pas respecté. Malgré le coût de détention avantageux d’un véhicule électrique, les entreprises demeurent indécises quant à la politique à mener, alors que les véhicules d’occasions de font de plus en plus présents dans les parcs.
Occasion et mutualisation
Actuellement, un quart (24 %) des entreprises françaises dispose des véhicules d’occasion et 59 % prévoient d’y recourir d’ici 3 ans. Ce type de véhicule et pour l’essentiel à usage mutualisé ou une auto de service. 83 % des sociétés ont déjà mis en place des solutions de mobilité à destination de leurs salariés (+9 % vs 2023) comme le covoiturage entre employés (17 % des entreprises), l’allocation d’un budget mobilité (18 %), le recours aux transports publics (30 %), la location courte ou moyenne durée (32 %) ou des solutions de déplacement alternatives (vélos, scooters, package mobilité). Toutes ces solutions de mobilité demeurent complémentaires de la flotte, avant tout motivées par la politique RSE de l’entreprise (54 %, soit 14 points de plus que la moyenne européenne), le renforcement de l’attractivité RH (36 %), pour améliorer l’image de la marque employeur (28 %), et l’anticipation des évolutions réglementaires (26 %).
Pas assez connecté
Le déploiement des véhicules connectés en France a du mal à s’imposer. La proportion d’entreprises y ayant recours (33 %) demeure stable et bien en dessous de la moyenne européenne (38 %). Et plus l’entreprise est grande plus la connectivité est faible (seulement 28 % des entreprises de plus de 1 000 salariés). Et seulement 18 % des entreprises équipées disent utiliser les données télématiques. Pourtant, cela les aiderait à mieux appréhender l’électrification de leur flotte, d’améliorer l’expérience collaborateur et de mieux maîtriser les coûts des véhicules.
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