Essai vidéo - Audi A3 berline restylée 2016 : un bien pour une malle

L'Audi A3 a le vent en poupe. Lancée en 1996, elle est aujourd'hui le modèle aux anneaux qui se vend le mieux en France comme en Europe avec une troisième génération qui s'est écoulée à près d'un million d'exemplaires dans le monde depuis sa sortie en 2012, signant son meilleur score l'année dernière avec 373 000 unités. Rien qu'en France, il s'en est vendu 15 000 exemplaires en 2015, avec la répartition suivante : 11 % de trois portes, 11 % de quatre portes berline, 67 % de cinq portes Sportback, 5 % de cabriolet, auxquelles se rajoutent encore les branches sportives S et RS3 (3 % chacune). Choyant donc son best-seller, Audi lui a offert un restylage pour tenter de maintenir ses ventes et, après l'essai de la Sportback, nous avons pris le volant de la berline.

 Attention cependant, c'est un restylage à la Audi, sortez donc la loupe et ne clignez pas des yeux, tout est dans le détail au niveau esthétique : à l'avant, on remarque une calandre single frame plus étirée et entourée de phares redessinés et dotés d'une nouvelle signature lumineuse, tout comme les feux arrière, le bouclier adoptant de plus un dessin différent (de façon plus ou moins subtile) entre les finitions de base, Design, Sport et Pack S Line. Et c'est tout pour l'extérieur.

L'intérieur n'évolue pas beaucoup plus. C'est toujours très sobre au point d'être triste, mais la finition demeure excellente. Un nouveau volant à trois branches fait son arrivée, et il est désormais possible de bénéficier du fameux Virtual Cockpit, cette instrumentation entièrement numérique composée d'un écran de 12,3 pouces de série en finition haut de gamme Design Luxe, en option à 365 € sur Sport, Design et S Line, et à 550 € sur l'entrée de gamme.

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Au niveau de la mécanique, le choix est laissé entre six motorisations : trois essence, avec le nouveau 3 cylindres 1,0 l TFSI de 115 ch, le 1,4 l TFSI CoD de 150 ch et le 2,0 l TFSI de 190 ch remplaçant le 1,8 l TFSI de 180 ch, et 3 diesel, le 1,6 l TDI de 110 ch et le 2,0 l TDI de 150 et 184 ch. Toutes peuvent être associées à une boîte de vitesses mécanique à six rapports ou à une double embrayage à sept rapports (six pour les 2,0 l TDI 150 et 184 ch). Enfin, dans la grande tradition du constructeur aux anneaux, on peut opter pour la transmission intégrale Quattro avec les deux diesel les plus puissants.

La question évidente face à cette A3 4 portes, c'est pourquoi la préférer à une Sportback ? La berline a indiscutablement un aspect statutaire supérieur avec ces trois volumes qui lui donnent des airs de mini-A4, tandis que le modèle à hayon entraîne une image plus familiale avec sa silhouette de break. Mais la berline est aussi une réussite esthétique, avec des lignes fluides et équilibrées qui ne tombent pas dans l'aspect « sac à dos rajouté » (rappelez-vous les Peugeot 306 et Renault Mégane 4 portes). Cependant, cette ligne de toit plongeante se paye au niveau de l'habitabilité arrière puisque l'on compte 3 cm en moins au niveau de la garde au toit par rapport à la Sportback et les passagers de plus d'1,80 m le sentiront très nettement. On pourrait croire que le volume de coffre serait un domaine où la cinq portes l'emporterait facilement mais ça n'est pas le cas puisqu'elle offre 380 litres tandis que la berline en propose 425. L'accès au coffre de cette dernière est par contre moins facile par nature, et elle ne dispose évidemment pas des 1 225 litres de la Sportback une fois le dossier de la banquette arrière basculé. Reste enfin la question du prix : à motorisation, transmission et finition identiques, l'A3 4 portes est vendue 550 € de plus que la Sportback.

Puisqu'on en parle, les tarifs démarrent donc à 26 150 € avec le 1,0 l TFSI de 115 ch et à 27 650 € avec le 1,6 l TDI de 110 ch, et il est étonnant de constater que, à moins de cocher l'option des jantes de 19 pouces avec le 2,0 l TFSI de 190 ch et le 2,0 l TDI 184 ch Quattro, aucun modèle n'écope du malus écologique.