2. Essai - Sym Maxsym 400i 2011 : L'atout prix

Le moins que l'on puisse dire, c'est que ce Maxsym 400i se sera fait sérieusement attendre. En effet, pas moins de deux années pleines ont été nécessaires entre sa première apparition (EICMA 2009) et son arrivée sur le marché. Et cela se comprend… pour attaquer de front les cadors de la catégorie, il fallait mettre toutes les chances de son coté.

Du coup, Sym a invité la presse à une période peu propice aux présentations dans une région parisienne à la circulation fluide et arrosée par un soleil que l'on n'avait pas vu depuis des lustres. Il n'y a pas de doute, ils savent recevoir chez Sym !!

Une gueule et du coffre

C'est que même sur la latérale (ou la centrale), le petit dernier de chez Sym fait bonne figure… Alignés comme à la parade, les Scooters mis à notre disposition par l'entité Française arborent fièrement trois (gris, noir et blanc) des quatre coloris proposés pour ce Maxsym. Si le rouge manque à l'appel, nous nous sommes précipités sur le modèle blanc.

Pour faire connaissance avec le nouveau fleuron de la gamme Sym, rien de tel qu'un petit tour du propriétaire. Dès le premier coup d'œil, la qualité de fabrication est au rendez-vous. Bien sûr, il y a quelques ajustements disgracieux et des plastiques à la qualité douteuse mais dans l'ensemble, le Maxsym flatte la rétine avec des optiques très travaillées agrémentées de nombreuses Leds sur les feux avants et arrières, démontrant ainsi le coté qualitatif du GT Taïwanais.

Pour le reste, le tableau de bord «façon automobile» affiche toutes les informations nécessaires : vitesse, compte tours, trip total et deux trips partiels, une jauge à essence, un indicateur de température moteur mais aussi un témoin de frein de parking. Sous cet ensemble, pas moins de deux vide-poches sont proposés offrant un bel espace de rangement mais aussi une boite à gants fermant à clé et cachant une prise 12 Volts ainsi qu'une prise USB vous permettant de mettre en charge votre téléphone par exemple. Mais ce n'est pas tout, une simple pression sur le bouton jaune du commodo gauche vous permet d'ouvrir automatiquement le vaste coffre disponible sous la selle. L'ouverture est maintenue par deux vérins à gaz et il permet de ranger deux casques intégraux mais aussi d'autres accessoires (antivols, affaires de pluie, sac a dos,…). On y retrouve aussi un très pratique interrupteur coupe circuit. Sur le commodo droite, on retrouve le bouton des warning et plus bas, la manette permettant d'actionner le frein de parking. Maintenant, en route…

A la ville…

Que l'on soit pilote ou passager, on est confortablement assis sur la large selle du Maxsym, le plancher offrant deux positions de conduite (pieds à plat ou jambes allongées) mais la position des bras n'est pas si naturelle qu'espérée. En effet, le guidon est un tantinet trop haut et trop proche du conducteur occasionnant rapidement à l'utilisateur une légère gêne au niveau des bras. Et ce sera d'autant plus flagrant si vous dépassez allégrement le mètre soixante-dix.

Une simple rotation de la poignée de gaz permet de décoller du sol les 210 kilos du Sym sans aucune difficulté. Equipé d'un monocylindre quatre temps de 34 chevaux, disposant de vigueur et d'allonge, les départs au feu vert et les virées extra-urbaines seront, pour lui, qu'une formalité. A la ville le Maxsym se faufile comme une anguille dans la circulation grâce à une grande stabilité/vivacité/agilité et à son généreux rayon de braquage. Disposant de deux disques pincés par des étriers radiaux à 4 pistons à l'avant et d'un seul à l'arrière, le freinage est exemplaire avec un système arrière très (trop !?) mordant. On regrettera cependant l'absence d'un système de freinage ABS (même en option), bien que la cible ABS soit bien présente. Pour pouvoir en bénéficier, il faudra être patient. A ce sujet, la marque n'a pas su nous donner une date de disponibilité mais il semblerait qu'il fera son arrivée en 2012 et que le tarif du Maxiscoot' sera revu en conséquence… de + 600 à + 1 000 €uros selon notre estimation.

A la campagne…

Lorsque l'horizon est dégagé, le Sym choie son conducteur avec une protection au vent et aux intempéries sans faute. Disposant d'une bulle réglable (en quelques minutes avec un outillage), la position la plus haute vous permet de rouler visière ouverte quelque soit votre vitesse pour peu que vous ne fassiez pas deux mètres. Dans les grandes courbes rapides, le GT affiche une bonne aisance avec un châssis rigide et sécurisant que seuls les frottements de la béquille viendront gêner. Coté amortissement, la fourche avant de 41 mm de diamètre assure son office avec un bon compromis confort/comportement. En revanche pour les deux amortisseurs arrière, le constat est plus mitigé malgré les cinq positions de réglage de la précharge. Même en duo la sécheresse est de mise…

Dans ces conditions, le moteur offre une allonge permettant, d'après le constructeur, de venir tutoyer les 160 km/h. Avec seulement 290 kilomètres au compteur, nous nous sommes contentés des vitesses affichées sur les panneaux de signalisation. Si les accélérations sont vives et énergiques avant 80 km/h et après 110 km/h, les relances comprises dans la fourchette 80/110 se sont montrées un peu mollassonnes. Il faudra alors espérer que le moteur du Maxsym se libère au fil des kilomètres. Seuls les utilisateurs pourront alors nous dire si c'est le cas.

Photos : Olivier Breselec