2. Essai - Suzuki GSX 1250FA 2010 : Voyage, voyage...
9 heures, le petit déjeuner est avalé et les toutes nouvelles Suzuki GSX 1250 FA sont alignées comme des militaires un jour de défilé du 14 juillet. Pour ces derniers, il est difficile de les déranger, la nouvelle Suz', quant à elle, attend avec impatience qu'on la chevauche pour l'emmener à bon rythme sur les routes Espagnoles…
Trois coloris différents et deux finitions sont disponibles au moment du choix. Argent, Bleu ou Noir pour les teintes et «Genuine» ou «Grand Touring Edition» pour la finition et avec le freinage ABS, de série, s'il vous plaît. Sans trop me poser de question, je jette mon dévolu sur la finition la plus light - comprendre sans les valises - et le coloris Bleu. En cadeau bonus, je me retrouve avec quelques accessoires comme le lèche-roue, le kit autocollant, le tank pad et une sacoche de réservoir.
De l'eau…
Dès les premières tours de roue, les 257 kilos de la 1250FA se font oublier. Et pour mieux profiter de cette impression c'est une portion de route piégeuse et très sinueuse qui ouvre cette journée d'essai avec en prime le rodage de la monte d'origine à finir.
La mise en route est un peu dure, les températures sont encore fraîches, la neige montre son museau dans les bas-côtés et des zones humides ou poussiéreuses viennent en rajouter un couche. Si pour certains confrères, la mise en route n'est pas très rapide (je tairais les noms pour éviter les futures moqueries), il ne faut pas mollir pour autant.
Sur quelques dizaines de kilomètres, la route serpente et permet d'enrouler sur un filet de gaz. Dans ce répertoire, le quatre cylindres en ligne de la Suz' assure, et offre entière satisfaction. D'autant plus que sa large plage d'utilisation permet de ne pas tricoter sans cesse avec la boite de vitesse à six rapports. A noter que le bloc compteur est équipé d'un indicateur de rapport engagé.
Sur un filet de gaz, la 1250FA saute d'une courbe à l'autre sans rechigner et balade dans un confort appréciable son pilote. La selle (825 mm de hauteur) est confortable et permet en plus de faire profiter de la GT aux plus petits puisqu'elle peut être abaissée à 805 mm du plancher des vaches. La position est naturelle et le simple fait de pousser sur l'un ou l'autre des repose-pieds fait pivoter la moto dans la direction désirée. Simple comme bonjour…
De l'air…
Se la couler douce au guidon de cette nouveauté, c'est bien mais, le gros avantage de cette 1250, c'est quand même son carénage. Pour voir si la protection est au rendez-vous, direction du roulant où les routes sont sèches et bien larges. Maintenant que tout ce beau monde est réveillé, on peut enfin rouler.
Plus imposant que celui de la GSX 650F, le carénage de la nouvelle GT fait son boulot. Si la protection est satisfaisante pour mes cannes de serin, force est de constater que la bulle n'offre pas la protection nécessaire pour se faire déventer les naseaux. Avec mon généreux mètre soixante-dix, force est de constater que le haut des épaules ainsi que le casque prennent l'air mais pas de turbulences désagréables à signaler…
Quand le rythme s'accélère, le bouilleur donne du plaisir et prend vie. A tel point que des vibrations viennent vous chatouiller l'intérieur des genoux à partir de 4 500 tours pour s'estomper ensuite, petit à petit. Et pour un peu que la chaussée soit mal revêtue, la sécheresse de l'amortisseur arrière vient vous chatouiller le…
La vie…
Mais avec un moteur aussi volontaire et dont la plage d'utilisation est aussi extensible, l'envie de rajouter un peu de gazz se fait forcément sentir à un moment ou un autre de la journée. Plein partout, tout le temps… voilà comment pourrait-on présenter la mécanique, ses 98 chevaux à 7 500 tours et son couple de 11 mkg à 3 700 tours.
Quand on commence à jouer avec la machine et à la brusquer un peu, la partie cycle accuse quelques défauts et les 257 agiles kilos du début de ce papier deviennent lourds à freiner. Même si l'ABS est là et veille au grain, on se retrouve à être moins bien précis dans ses trajectoires. Ce n'est pas pour autant que l'on ne peut pas mettre d'angle avec la GSX 1250FA et ses BT 021, maintenant bien rodés…
Photos : Lionel Beylot, Markus Jahn
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