Essai - Skoda Karoq TSi 110 ch (2022) : que vaut l'entrée de gamme essence ?
Olivier Pagès , mis à jour
Apparu en 2017, le Skoda Karoq a eu droit récemment au traditionnel restyling de mi-carrière. Après un premier essai au volant du moteur essence le plus puissant, c’est maintenant au tour du plus petit de passer entre nos mains.
Sommaire
Note
de la rédaction
13,6/20
Note
des propriétaires
EN BREF
Version restylée du SUV compact
Moteur le moins puissant de la gamme
À partir de 30 715 €
Chez Skoda, la vedette incontournable, c'est l’Octavia. Un succès qui dure depuis de nombreuses années et dans beaucoup de pays. En France, sur les dix premiers mois de 2022, la situation est un peu différente, car ce sont les deux modèles les plus petits, à savoir la Fabia et le Kamiq qui tirent leurs épingles du jeu, devant l’Octavia justement et notre Karoq. Sans être la meilleure vente, il n’en demeure pas moins qu’il reste une valeur sûre pour le constructeur tchèque qui se doit d’être présent sur le segment ultra-concurrentiel, mais aussi très rentable qu’est celui des SUV compacts.
Les nouveautés en matière de desig ne sautent pas aux yeux mais se remarquent tout de même avec une nouvelle calandre et un design des projecteurs inédits.
Le restyling qui a touché le Karoq, il y a quelques mois, n’a pas révolutionné son style. Les plus observateurs le remarqueront, mais pas forcément le néophyte. Les évolutions portent en effet principalement sur la face avant légèrement retouchée avec l’introduction d’une nouvelle calandre, des projecteurs inédits pouvant recevoir la technologie Matrix Led sur certaines finitions, tandis que les boucliers avant et arrière sont redessinés, tout comme les feux et le becquet de coffre.
Même tendance dans l’habitacle. La planche de bord conserve sa forme classique, mais agréable. On reprochera toutefois un manque flagrant de fantaisie, car l’ambiance est assez triste. Si certaines versions peuvent être équipée d’une instrumentation numérique, ce n’est pas le cas de notre modèle d’essai qui conserve ses compteurs analogiques particulièrement lisibles. L’écran multimédia 8 pouces est doté d’un nouveau système d’exploitation qui lui permet de gagner en réactivité. La présence de commandes de climatisation physiques et de raccourcis de chaque côté permettent au Karoq de revendiquer une excellente ergonomie.
Les places arrière et le coffre s'avèrent accueillants et généreux.
Comme souvent chez Skoda, les aspects pratiques sont particulièrement bien pensés. Ainsi, même si notre version en finition Business ne possédait pas la banquette arrière VarioFlex en trois parties qui peuvent coulisser et s’incliner indépendamment les unes des autres, mais aussi carrément s’ôter, les passagers arrière bénéficieront d’une bonne habitabilité, même s’il faudra composer avec un imposant tunnel de transmission. Bon point également concernant le volume de chargement avec une capacité qui varie entre 521 et 1 630 voir 1 810 litres avec le système Vario Flex, ce qui constituent de bonnes valeurs.
Tout cela est complété par de très nombreux rangements dans l’habitacle que ce soit au niveau de la console centrale, des contre-portes ou même du haut de la planche de bord. Pas de surprise au niveau de la qualité des matériaux qui sont dans la moyenne supérieure de la catégorie.
Après un premier essai effectué au volant du moteur essence le plus puissant, place maintenant à l’entrée de gamme, le TSi 110 ch, une motorisation bien connue dans le groupe Volkswagen puisqu’il est installé sur des très nombreux modèles du géant allemand.
Avec ses 110 ch et son couple de 200 Nm disponible entre 2 000 à 3 500 tr/min, le Karoq fait preuve d’un bon agrément au quotidien même si les reprises sont légèrement mollassonnes avec un 0 à 100 km/h abattu en 11,2s. Pas un foudre de guerre, mais suffisant tout de même pour un usage quotidien. Attention, toutefois, du fait de son architecture 3 cylindres, quelques vibrations peuvent apparaître lors des phases d'accélération, dans ces situations une sonorité un peu plus présente sans que cela soit trop gênant, grâce à la bonne insonorisation globale. Par ailleurs, si vous avez tendance à voyager souvent chargé ou avec des passagers, le TSI 110 ch pourra être un peu juste. Nous vous conseillons donc de basculer sur le TSI 150 ch, facturé 2 300 € de plus à finition équivalente, qui se révèle plus performant et plus polyvalent, le tout avec une consommation tout juste plus élevée (7,5l /100 km), alors que nous avons enregistré une moyenne de 7,3 l/100 km sur cet essai.
Pour ce qui est du comportement, avec un poids minimum de 1 290 kg, le Karoq met avant tout l’accent sur le confort. L’absence de train arrière multibras ne pénalise pas trop le dynamisme. Sans être son principal atout, le Karoq est loin d’être ridicule dans ce domaine avec une direction agréable à manier et une tenue de route probante. Quelques mouvements de caisse peuvent se signaler toutefois quand le rythme augmente, mais l’ensemble reste homogène et cohérent. D’autant plus que l’insonorisation est plutôt efficace. De quoi effectuer de longs trajets sans trop de fatigue. Une caractéristique que l’on avait déjà remarquée lors de notre roadtrip en République Tchèque.
Chiffres clés *
- Longueur : 4,39 m
- Largeur : 1,84 m
- Hauteur : 1,60 m
- Nombre de places : 5 places
- Volume du coffre : 521 l / 1 630 l
- Boite de vitesse : Méca. à 6 rapports
- Carburant : Essence
- Taux d'émission de CO2 : 132 g/km
- Malus : 150 €
- Date de commercialisation du modèle : Janvier 2018
* pour la version (2) 1.0 TSI 110 BUSINESS.
Le bonus / malus affiché est celui en vigueur au moment de la publication de l'article.
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