3. Essai Moto Guzzi Aquila Nera: La Nevada, c'est aussi l'Amérique
Si la California est un pilier de la gamme Moto Guzzi, la Nevada n'est pas non plus une étrangère. Apparue au milieu des années 80, elle a aussi traversé le temps ce qui lui donne à tout le moins le statut de mur porteur de la marque. Apparue en 250cc, en 350cc, en carbus, la voici maintenant avec le 750 de la Breva. Un bon moteur tandis que son échappement a été revu en même temps que son instrumentation. Le tout a été agrémenté d'une fourche Marzzochi, si bien qu'avec ce toilettage conséquent, la voilà prête à attaquer une nouvelle décennie.
La Nevada, c'est l'entrée de gamme idéale de Guzzi. Le parcours initiatique vers Mandello del Lario commence avec elle. On a le cardan, la caractère du twin, les folklores du blason avec une boite parfois récalcitrante et des suspensions pas toujours sans reproches au contraire de ses freins. Mais quelle facilité, quelle maniabilité, le tout dans une ambiance statutaire que l'on ne retrouve pas dans nombre de productions aseptisées actuelles. Même en duo, la Nevada aime à faire partager son caractère. Ce n'est pas un utilitaire électrique, c'est une machine qui distille des émotions, qui communique, qui veut qu'on la prenne comme elle l'est. Et on la prend volontiers.
En noir, elle cache un peu ses formes surannées. Une impression qui ne lui rend pas justice car son châssis a bien évolué à travers les millésimes. Reste une position de conduite qui pourra se révéler fatigante au-delà d'1M75, mais voilà un custom qui n'a pas oublié d'être une moto et qui sera fidèle à son chevalier servant. Le tout pour 8 390 euros quand même.
Photos (56)
Sommaire
Déposer un commentaire
Alerte de modération
Alerte de modération