Essai - Kawasaki Versys 1000 S : Showa powa !
Il y a un an, nous testions les Kawasaki Versys 1000 et Versys 1000 SE. À l'occasion du passage à la norme Euro 5, c'est au tour de la version S de faire son apparition. Serait elle le parfait compromis ?
Sommaire
Note
de la rédaction
14,3/20
Note
des propriétaires
Kawasaki Versys 1000 S
Cylindrée : 1 043 cm3
Puissance : (120 ch)
Poids : 255 kg (sans valise,
sans top case)
Tarif : à partir de 15 099 €
Tout d'abord, reprenons les bases. S'il reste encore quelques modèles 2020 en concessions (lesquels sont souvent soumis à offres spéciales et promotions, cf notre guide), Kawasaki a tenu compte des aspirations des clients, en ne proposant désormais plus que la version S et la version SE de son maxi trail routier. La déclinaison la plus basique et donc la moins onéreuse, quitte le catalogue.
On aurait pu dire dommage s'il s'en était vendu davantage, mais son équipement d'origine ne semble pas avoir fait le poids face à celui de sa déclinaison la plus luxueuse : la Versys SE. Celle-ci sert donc logiquement de base à la version S, très légèrement dégradée par rapport au plus haut de la gamme Versys. Pour entrer dans le détail de cette Versys S, tant au niveau équipement que fonctionnalités, nous vous invitons à lire l'essai, mais surtout la description détaillée que nous en avons faite en février 2020, dans un tout autre contexte !
Une Versys mieux équipée de base
Ce qui les différencie ? Les suspensions, et rien que les suspensions, qui passent d'une version électronique active à une version mécanique standard, fournie par Showa. La S conserve donc le dispositif d'éclairage en courbe, ainsi que le package électronique proposant les meilleurs raffinements possibles en matière de freinage sur l'angle (ABS actif en virage), de contrôle de traction, toujours aussi performant et réglable, ou encore de comportement moteur/assistances.
Ces aides électroniques sont normalement adaptables en profondeur via un mode User activé d'office, le seul à permettre de rentrer dans le détail des niveaux des options sur la version SE. Là, il ne permet de paramétrer que le contrôle de traction. Suffisant, mais frustrant lorsque l'on connaît les possibilités de l'électronique. Il fallait bien que la S soit moins évoluée…
N'oublions pas les indispensables poignées chauffantes, idéalement secondées par des pares mains bien réfléchis et échancrés au niveau de la molette permettant de régler simplement l'écartement des leviers. La bulle large fait aussi partie de la dotation 2021. Réglable mécaniquement en hauteur, son inclinaison offre une protection des plus appréciable dès sa position basse. Ouverte en son centre pour éviter les turbulences tout en permettant de respirer,
Et ce n'est pas tout, vous l'avez remarqué à nos photos. Vous pouvez reprendre votre respiration, il ne manque plus que le shifter à la montée et à la descente pour compléter une dotation des plus flatteuse. La voyageuse dont nous disposons pour cet essai est pourvue en sus d'une paire de longues portées, de pare carters, de valises et d'un top case à dosseret. Un package impressionnant en volume de chargement, mais aussi et surtout en place prise. C'est large, c'est haut, ça prend le vent, ça restreint les évolutions en espace restreint, ça n'est pas perçu par les automobilistes, et ça fait louvoyer, mais qu'est-ce que c'est pratique et agréable !
Pour le reste de cette Versys S, la base moteur est identique, avec le fameux bloc 4 cylindres issu de la Z1000, alimenté par un réservoir de 21 litres et développant 120 chevaux. Son électronique permet d'opter pour l'un des 3 modes moteur d'origine (Rain, Road ou Sport) et de paramétrer celui que l'on souhaite exploiter (User). Connectée, la Versys 1000 S propose également d'intervenir sur les paramètres directement sur l'instrumentation ou via l'application smartphone Rideology.
Celle-ci peut en un sens faciliter les opérations, tant la navigation peut se montrer fastidieuse par moments. Quoi qu'il arrive, en roulant, impossible de passer d'un mode à l'autre ou encore d'améliorer les réglages du mode user. Dommage. Rideology ouvre par ailleurs de très nombreuses possibilités, parmi lesquelles le recueil d'informations au travers de l'ECU. Elle est également en mesure de déporter des informations directement sur le tableau de bord, lorsqu'il s'agit de communication (appel, messages). Seul bémol, elle semble peu fonctionnelle sur les smartphones Android, mais bien plus au point sur les iPhone.
Assez contraignante dans son utilisation, la navigation via les boutons et commutateurs des deux commodos, principalement à l'arrêt, impliquent une grande attention et une réflexion permanente. D'autre part, les animations de l'écran digital sont moins fluides que l'on aurait pu imaginer ou même que ce que l'on connaît sur la concurrence plus ou moins directe. Un axe d'amélioration pour une future version. Surtout, le mode User engagé, on ne peut plus naviguer entre les informations fournies habituellement lorsque l'on zappe entre les indications de consommation, distance angle ou autre. Dommage.
Kawasaki Versys 1000 S : options voyage
Enfin si l'on n'est pas reparti avec une version Tourer, Tourer Plus ou Grand Tourer. En effet, ces dernières offrent un fort potentiel d'emport, et un équipement perfectionné. Ces packs optionnels proposent respectivement : deux valises de 28 litres contenant un sac de transport et une protection de réservoir (complétant la peinture annoncée antirayures) contre 1 000 € supplémentaires (Tourer).
Pas suffisant ? Passez au Tourer Plus contre 1 350 € et vous aurez droit aux feux additionnels longue portée judicieusement placés sous les feux additionnels. Et si ce n'est pas encore assez, optez pour la Grand Tourer. Pour 2 000 €, elle ajoute un immense top-case de 47 litres avec coussin dorsal passager, de discrètes et efficaces protections de cadre/carters moteur, une prise 12 V additionnelle à rapprocher du support GPS inclus. Idéal pour une bonne intégration. À ce propos, toutes les serrures sont coordonnées avec celle du contacteur.
Pourvue d'une monte pneumatique hyper routière, au travers du choix des Bridgestone T31, la Versys ne cache pas ses ambitions en matière de voyage. Reste une transmission par chaîne, mais la béquille centrale, montée d'origine et très aisée à mettre, facilite son entretien. Par contre, les valves ne sont pas coudées et faire le niveau d'air ne sera pas toujours chose évidente.
Et si l'on n'a pas prévu de grand voyage, cela donne quoi, une Versys 1000 S Grand Tourer ? La réponse tout de suite !
Photos (62)
Sommaire
Déposer un commentaire
Alerte de modération
Alerte de modération