Prise en mains - Mash Six Hundred 650 : doux vintage
Vintage par définition, la marque française Mash continue son exploration du passé au travers de la Six Hundred. Parmi les déclinaisons de ce modèle animé par le moteur de la Honda Dominator, la 650 charme par son look Bonneville, ou bonne vieille, au choix. Peut-elle plaire plus avant ? À 5 499 €, prix de base, il va falloir qu'elle ait de sérieux arguments !
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MASH Six Hundred
Moteur : monocylindre
Puissance : 29,4 kW (39,6 ch)
Couple : nc
Prix : 5 499 € (janvier 2022
Et cela commence par un tarif des plus placé, aussi doux pour les amateurs du genre que pour les jeunes permis. En effet, la Six Hundred Classisc est nativement compatible avec le permis A2. Si le prix a longtemps été le nerf de la guerre pour Mash, les modèles de grosse cylindrée rejoignent les rangs de ces motos d'entrée de gamme. Proposées aux alentours de 6 000 € (avec un coloris spécifique British Green et un de chrome), les Six Hundred sont une famille des plus attirante, à l'équipement sommaire et à la finition correcte. Pour autant, ce tarif peut apparaître élevé au regard de la simplicité de la moto et surtout de sa provenance : la Chine. Oui mais voilà, une moto reste une moto, où qu'on la produise. Surtout que cette Six Hundred réserve de très bonnes surprises.
Influences mixtes !
Cette japonaise de cœur (elle est officiellement mue par le monocylindre de la Dominator/XRL/FMX dont l'usine a acquis les droits de -re-production), anglaise de ligne, française de nationalité, mixe donc les influences tout en essayant de garder le meilleur. Restent une fabrication sommaire, une finition correcte et un rapport qualité prix moins évident pour une moto à 6 000 € que pour une moto à 5 000. Pour autant, une Six Hundred, c'est joli dans l'ensemble et c'est particulièrement flatteur, même si une Royal Enfield profite d'éléments avec davantage de cachet et d'une autre histoire que celle affichée par le modèle également importé en France par la Sima. Des détails au nombre desquels les tés de fourche, l'instrumentation ou encore quelques éléments de finition, moins valorisants, mais tout aussi efficaces.
On profite par contre d'un moteur connu et surtout reconnu par les amateurs de monocylindre, auxquels il manquait depuis un moment. En effet, le bloc à refroidissement par air/huile à deux sorties frontales sur la culasse de forme reconnaissable, est une réminiscence du berlingot Honda des années quatre-vingt-dix. Euro5, pourvu d'une injection électronique et catalysé au niveau de sa double sortie d'échappements, il a fière allure. D'autant que les pots saucisson font immédiatement "ancienne", évoquant au passage la Kawasaki W800 ou encore la Triumph Bonneville. Les analogies s'arrêtent là, mais le bien est fait : c'est rafraîchissant, et c'est un joli petit bonbon, nettement moins onéreux que les modèles évoqués. Y compris la 650 Interceptor de Royal Enfield, proposée à partir de 6 990 € dans son coloris de base et donc a minima 1 500 € plus chère que la Six Hundred de base.
Economique ne veut pas dire bas de gamme
Les économies ne se détectent en tout cas pas au niveau des commodos ou du freinage, modernes et agréables, mais davantage au niveau de la visserie, ou plus visible encore, de l'instrumentation : deux culots à aiguille dont un contenant un petit indicateur digital pour les totalisateurs kilométrique. C'est sobre et rustique à la fois, on colle à l'esprit. On profite ainsi de jantes à rayons : une de 18 à l'arrière et une de 19 à l'avant, une dimension qui ferait presque passer le disque de frein de 320 mm pour un petit élément, tout juste pincé par un étrier axial pourtant à 4 pistons. Un freinage d'ailleurs secondé par un ABS qui, chose appréciable pour les puristes, est déconnectable depuis le guidon. On appréciera si le déclenchement du dispositif n'est pas à notre goût.
L'aspect peu intimidant de la moto est conforté par la section des pneumatiques : 100 à l'avant, 130 à l'arrière. Enfin, la selle s'affiche à quelque 780 mm de haut, mais n'est s trop large, permettant de trouver aisément le sol des pieds. Allé, avouons que les rétroviseurs sont d'une finesse importante et leur tige de petite section, que la fourche a beau avoir de sympathiques soufflets, elle n'est pas réglable pour autant, et que les deux combinés d'amortisseur chromés à l'arrière, aux spires progressives, laissent présager d'un comportement davantage orienté vers une conduite pépère que vers l'attaque. Et si l'on se trompait ? Après tout, ce qui fait rouler vite, c'est la connaissance de sa moto et la confiance que l'on reporte en elle. Suite à cette présentation rapide de la Six Hundred (l'avantage certain d'être sobre), il est temps de vérifier si l'on peut filer à son guidon aussi nien que l'on aimerait. Cela tombe bien, on est en Corse, il fait beau (tant mieux pour les pneus…), et cela tournicote à n'en plus finir. Action !
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