Comparatif statique : BMW Série 5 VS DS9 : tradition ou originalité ?
Dans quelques mois, la DS9 va arriver en concessions. Le navire amiral de DS, qui représente le nouveau haut de gamme français, rencontre pour la première fois l’une de ses concurrentes directes : la BMW Série 5.
La DS9 aurait dû faire sa première sortie officielle à l’occasion du salon de Genève 2020, mais celui-ci a été annulé en raison de la pandémie de Covid -19. Il faudra donc encore patienter pour la découvrir en concessions vers la fin du premier trimestre de cette année. En attendant, nous vous proposons une première confrontation statique entre la DS9 et l’une de ses principales rivales provenant d'outre-Rhin, la BMW Série 5 restylée, il y a quelques semaines.
Erratum: les prix de la DS9 commencent à 47 700 € et non 51 700 €
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C’est sans aucun doute dans le domaine du design que la Série 5 et la DS9 divergent le plus. L’allemande, qui est l’un des modèles historiques de BMW, reste dans la lignée des productions de la firme bavaroise. Même si celle-ci a évolué au fil des périodes, on retrouve l’ADN de la marque avec bien évidemment la calandre composée des deux haricots qui ont grandi au fur et à mesure des années, mais aussi les lignes traditionnelles des berlines du constructeur munichois mêlant dynamise et élégance. La Série 5 est empreinte de l'histoire de BMW, hors de question de briser la tradition.
La large calandre et le jonc chromé sur le capot sont l'un des points qui donnent de la personnalité de la DS9.
Situation radicalement différente chez DS, qui doit tout construire car la marque française est jeune. Pour se faire une place dans les catégories des grandes berlines, DS a décidé de miser sur un dessin nettement plus spectaculaire. Cela passe par une calandre très massive particulièrement large entourée par des projecteurs très technologiques disposant d’une cinématique unique qui côtoient des feux de jour verticaux. La caractéristique la plus insolite est ce jonc chromé très travaillé qui sépare le capot en deux. Les singularités ne s’arrêtent pas là puisque la DS9 est pourvue de poignées de portes escamotables et les amoureux de la marque auront remarqué les feux arrière en haut de la lunette. La DS9 joue à fond la carte de l’originalité.
Présentation intérieure : un monde de différence
Au-delà de leurs lignes extérieures, c’est véritablement à bord que l’on prend conscience du décalage qu’il peut exister entre nos deux berlines et c’est une nouvelle fois la DS qui se démarque. Sa planche de bord semble directement issue de l’univers du mobilier. Très imposante et verticale, celle-ci se compose notamment d’une instrumentation numérique 12 pouces et d’un écran multimédia de la même taille surplombé d’une montre réalisée par l’horloger français BRM. Mais on remarque surtout la qualité de fabrication que ce soit au niveau des choix des matériaux (cuir, alcantara) que de certains détails très exclusifs comme le guillochage, une façon de travailler certaines pièces métalliques, le point perle (un type de surpiqure) ou la sellerie façon bracelet de montre.
Chez BMW, on est à mille lieues de tous ces détails, qui peuvent être considérés par certains comme des aspects bling-bling. Le constructeur fait preuve de plus de classicisme. Alors certes, le numérique est bien présent, mais les écrans sont moins grands qu’à bord de la française (écran multimédia de 10 pouces). L’ambiance est en revanche plus sportive à bord de l’allemande, avec notamment un écran multimédia légèrement tourné vers le conducteur. Ici, non plus la qualité des matériaux ne souffre aucune critique.
Habitabilité : une DS étonnante
Plus petite, la DS9 propose pourtant un espace aux jambes plus conséquent.
Même si nos deux adversaires du jour affichent des longueurs identiques de 4,93 m, c’est tout de même la DS9 qui se distingue en ce qui concerne l’habitabilité. La française est celle qui propose l’espace arrière le plus généreux malgré un empattement plus petit que celui de la Série 5 de 8 cm. Une belle prouesse, d’autant plus que l’allemande est handicapée par un imposant tunnel qui condamne la place centrale arrière. Toutefois, la DS9 doit s’incliner pour la garde au toit ou la largeur habitable.
Seuls 20 litres séparent nos deux coffres.
Petit avantage pour la Série 5 concernant le volume de chargement, avec 530 litres contre 510 litres.
Équipement : avantage DS
Sans surprise, les deux concurrentes du jour possèdent une dotation très complète avec dans les deux cas les projecteurs Full LED, le régulateur de vitesse adaptatif, la caméra de recul, l'accès par smartphone ou la sellerie cuir par exemple. C’est toutefois la DS9 qui offre certains équipements habituellement réservés au segment supérieur. Ainsi, la berline française est équipée de la vision nocturne, de la suspension pilotée recevant les informations d'une caméra qui analyse et détecte les défauts de la chaussée ainsi que de la banquette arrière chauffante, ventilée et massante. Des prestations indisponibles sur la Série 5 mais figurant sur sa grande sœur, la Série 7. La DS marque de gros points, même si elle est dépourvue de la commande gestuelle dont bénéficie la Série 5.
Motorisations : BMW prend le dessus
Des différences majeures existent pour les motorisations. Ainsi, la DS9 fait étonnamment l’impasse sur le diesel. 4 moteurs seront au catalogue : un essence, le Puretech 225 ch, et trois versions hybrides rechargeables. Il y aura pour commencer la configuration deux roues motrices 225 ch (180 ch + 80 kW). Dotée d'une batterie lithium-ion de 11,9 kWh, elle pourra parcourir entre 40 et 50 km en tout électrique. Viendra ensuite une variante de 250 ch (200 ch + 80 kW) avec une plus grosse batterie et une troisième version, quatre roues motrices, avec un deuxième bloc électrique sur le train arrière, qui développera au cumul 360 ch.
Du côté de chez BMW, le constructeur allemand reste fidèle à des carburations classiques, mais aussi hybrides rechargeables. Ainsi, la Série 5 est disponible en essence (20i 184 ch et 50i 530 ch), diesel (18d 150 ch, 20d 190 ch, 30d 286 ch) et hybride rechargeable (30e 292 ch et 45e 394 ch). L’offre de l’allemande est donc plus conséquente et les puissances plus importantes.
Les tarifs de la DS9 seront compris entre 47 700 et 68 400 € tandis qu’il faut débourser entre 47 700 et 78 500 € pour la Série 5. Ainsi, une DS 9 E-Tense 4x4 360 ch Rivoli + sera facturée 68 400 € alors qu’une BMW Série 5 45e 394 ch Luxury est pour sa part vendue 77 800 €. Même si l’allemande est plus puissante, l’écart de prix est significatif.
En attendant les premiers essais de la DS qui interviendront à la fin du premier trimestre 2021, difficile de prendre position concernant les qualités dynamiques de la berline française. Une chose est sûre, le confort devrait être de mise. Chez BMW, la recette est connue avec du dynamisme et des prestations dignes du statut de la marque. La berline française ne manque donc pas d’arguments, mais laquelle suscitera le plus d'engouement auprès de la clientèle.
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