Comparatif – Mercedes C All-Terrain VS Volvo V60 Cross Country AWD : crossovers, mais pas trop
Cedric Morancais , mis à jour
Avec le nombre croissant de SUV proposés sur le marché, les breaks grimés en baroudeur se font de plus en plus rares. Aux côtés d’Audi et de Subaru, seuls Volvo et Mercedes perpétuent le genre. Ce dernier vient d’ailleurs, pour la première fois, d’appliquer cette recette à son break Classe C. Un match s’imposait donc face à l’une des références du genre, la Volvo V60 Cross Country.
Sommaire
L’une des bases du marketing, c’est d’employer des recettes comprises par tous. En optant pour la dénomination All-Terrain, tout-terrain en français, la variante crossover de la Mercedes Classe C Break ne trompe pas son monde. Dernière arrivée sur ce marché de niche, cette allemande en reprend les fondamentaux : une transmission intégrale, des protections de carrosserie en plastique brut et une garde au sol augmentée. Ces ingrédients, on les retrouve naturellement sur la Volvo V60 Cross Country. Rappelons que le constructeur suédois fut, en 1997, l’initiateur du genre avec la V70 XC.
Au vu des volumes de ventes réalisés par ce type de véhicule, Mercedes comme Volvo propose des gammes réduites. Dans les deux cas, on trouve un seul niveau de finition. Sous le capot de la V60, on trouve une unique offre diesel. Mercedes fait deux fois mieux avec un diesel et un essence.
Esthétiquement, les différences se creusent. On retrouve bien, dans les deux cas, les protections en plastique brut, mais Mercedes a décidé de les compléter plus largement que son rival d’inserts en plastique peints couleur aluminium. La Classe C en arbore sur les boucliers avant et arrière, le seuil de coffre ainsi que sur les bas de caisse. Sur la V60, on en trouve un seul, placé sur la partie inférieure du pare-chocs postérieur.
Même remarque en ce qui concerne la garde au sol. Comparée à celle du break Classe C standard, celle de l’All-Terrain n’augmente que de 4 cm, tandis que la V60 s’offre carrément 7 cm supplémentaires dans sa configuration Cross Country. Au premier coup d’œil, impossible, ainsi, de ne pas remarquer que la Volvo affiche un air de baroudeur bien plus prononcé que sa rivale.
Pour ce match, nous n’avions d’autre choix que d’opter pour des versions diesel. Dans un cas comme dans l’autre, nous avons affaire à de vieilles connaissances. La Mercedes utilise le 2.0 de 197 ch qui, grâce à son système de micro-hybridation, peut faire grimper ce nombre à 220 ch durant quelques secondes. La Volvo a également recours à un 2.0 couplé à une micro-hybridation 48V, mais celle-ci ne lui apporte aucun surplus de puissance. La cavalerie s’établit donc ici à 197 ch.
Si la transmission intégrale est imposée sur nos deux autos, la boîte automatique l’est également. Forte de 8 rapports sur le V60, elle en compte un de plus sur la Classe C.
Aspects pratiques : l'expérience Volvo
Avec leurs boucliers proéminents, nos compétitrices affichent des gabarits respectables. Il faut ainsi 4,78 m pour parquer la Volvo et 4,89 m pour entreprendre la même manœuvre au volant de la Mercedes. Mais bien que leurs longueurs tutoient celles de grandes routières, ces autos appartiennent bien au segment inférieur, celui des familiales. Le rapport encombrement/habitabilité peut donc décevoir. Mais même pour les voyages en famille, ces deux-là se révèlent suffisamment spacieuses. Attention, toutefois, si vous envisagez d’installer des basketteurs sur la banquette de la Classe C : l’espace disponible pour les jambes au deuxième rang est assez limité. Un point sur lequel la Volvo fait bien mieux que sa rivale. En ce qui concerne la garde au toit et la largeur au niveau des coudes, c’est un match nul. Égalité également à propos de l’inconfort offert par la place centrale arrière, qui sera à réserver aux courts trajets.
Malgré sa largeur supérieure, la Classe C s’avère à peine moins maniable que la V60, les diamètres de braquage respectifs s’établissant à 11,5 m et 11,4 m. Pourtant la Volvo semble plus facile à manier dans les espaces étroits. Il faut sans doute y voir la combinaison de sa position de conduite plus élevée et de sa meilleure visibilité périphérique.
À l’heure de ranger ses bagages, mieux vaut avoir affaire à la Volvo, dont la malle offre, avec 519 l, quasiment 30 l de plus que celle de la Classe C, uniquement capable d’embarquer 490 l de valises sous son cache bagages. La gestion de l’espace sera, dans les deux cas, très simple avec des coffres aux formes très régulières. Mais les possibilités de modularité sont aussi réduites dans l’une que dans l’autre avec la seule possibilité de rabattre la banquette en deux parties inégales. Une fois cette manœuvre effectuée, le plancher de la Classe C comme celui de la V60 sont plats. Mais lorsqu’il s’agira d’embarquer des objets lourds, on pestera contre le seuil du coffre de la seconde, nettement plus haut perché que celui de la première.
Si la Classe C vient tout juste de souffler sa première bougie, la V60 a dépassé le stade de la mi-carrière puisqu’elle est apparue, sous cette forme, au printemps 2018. Cette différence d’âge se perçoit nettement à bord, la présentation de la suédoise se révélant massive et datée avec son "petit" écran multimédia (9"). Les designers ont, pour leur part, fait le choix d’une planche de bord au dessin très aérien, avec sa console centrale qui semble flotter, et nettement plus moderne avec sa large tablette de 11,9". En matière d’ergonomie, c’est carton jaune pour les deux car manipuler les nombreux menus et sous-menus requiert de quitter la route des yeux pendant de longues secondes. Pour se faire pardonner, la V60 fait appel à un logiciel de commande mis au point par Google et dont la commande vocale est redoutable d’efficacité. La suédoise est même capable d’une touche d’humour lorsqu’on lui pose une question taquine.
Si la finition de nos deux baroudeuses est de très haute facture, la Classe C donne une impression visuelle un peu trop bon marché. En cause, la présence massive de plastiques vernis, alors que la Volvo préfère un long bandeau en aluminium massif. Pour une touche de luxe plus prononcé, sachez que l’une comme l’autre proposent, au travers de leur catalogue d’options, d’inserts en boiseries véritables.
Pratique | Mercedes C 220 d 4Matic All-Terrain | Volvo V60 Cross Country B4 AWD Pro |
---|---|---|
Qualité de la finition | ||
Rangements | ||
Modularité | ||
Coffre (volume, seuil, facilité de chargement) | ||
Longueur maxi de chargement | ||
Places AR : longueur aux jambes | ||
Places AR : largeur aux coudes | ||
Places AR : garde au toit | ||
Plancher plat | ||
Note : | 12,7 /20 | 14,9 /20 |
Budget : portefeuille épais exigé
Dans le cas de la Mercedes, comme dans celui de la Volvo, la définition de base est imposée car nos deux concurrentes ne sont disponibles qu’en un seul niveau de finition. Celui de la Mercedes ne porte pas de nom. Mais il exige tout de même 62 650 € Et, comme le veut la tradition, il peut être complété d’une multitude d’options. Ainsi, pour vous offrir un modèle identique à celui qui apparaît sur nos photos, il faudra verser une rallonge de plus de 12 000 €.
Chez Volvo, la variante Cross Country prénomme sa finition Pro. Elle correspond plus ou moins à la Plus disponible sur la V60 "normale". Fixé à 61 250 €, le tarif est légèrement moins élevé que celui de la Classe C. Mais, là encore, les tentations sont nombreuses de compléter l’équipement de série de quelques milliers d’euros d’options.
Si l’on compare les tarifs de nos protagonistes à ceux de leurs équivalents break, on constate que Mercedes facture l’accastillage All-Terrain, sur la base de la 220 d Avantgarde Line 4Matic coûte 1 650 €, ce qui reste raisonnable. À l’inverse, chez Volvo, une Cross Country demande 3 800 € de plus que la V60 B4 Plus Style Dark. Mais cette dernière est une simple traction. En tenant compte de cet ajout, Volvo ne se montre donc pas réellement plus gourmand que le constructeur à l’Étoile.
Nos deux crossovers exigent donc une sacrée mise de départ. Mais, à l’usage, ils se montrent beaucoup plus raisonnables. Ainsi, leur consommation moyenne oscille aux environs de 7 l/100 km. Les intervalles d’entretien sont assez espacés puisqu’un passage en atelier n’est nécessaire que tous les 30 000 km, dans la limite, toutefois, de 12 mois. Nombre de concurrents, Audi et BMW en tête, sont moins exigeants avec une révision obligatoire tous les 24 mois/30 000 km.
Budget | Mercedes C 220 d 4Matic All-Terrain | Volvo V60 Cross Country B4 AWD Pro |
---|---|---|
Coût d'achat | ||
Bonus/malus | ||
Consommation : données constructeur | ||
Consommation : relevés Caradisiac | ||
Courroie de distribution/chaîne | ||
Cote attendue | ||
Durée de la garantie | ||
Fiabilité attendue/coût de réparations | ||
Note : | 12,3 /20 | 11,5 /20 |
Équipement : une Mercedes pas très généreuse
Si les prix catalogue de ces rivales sont haut perchés, les dotations de série respective n’oublient, et c’est heureux, rien d’essentiel. Parmi les éléments communs, on trouve des jantes alliage, de 17" sur l’allemande et de 18" sur la suédoise, des projecteurs à LED, un système de navigation et une caméra de recul. La Volvo se montre tout de même un peu plus généreuse avec ses sièges avant électriques, avec mémoire côté conducteur, livrés sans supplément, tandis que cet équipement impose, chez Mercedes, d’opter pour le pack Premium à 3 750 €. En contrepartie, les sièges avant chauffants sont d’origine sur la seconde, mais valent 750 € sur la première.
Même si, dans les deux cas, la dotation de série est plutôt généreuse, les possibilités de personnalisation sont très nombreuses.
Budget | Mercedes C 220 d 4Matic All-Terrain | Volvo V60 Cross Country B4 AWD Pro |
---|---|---|
Coût d'achat | ||
Bonus/malus | ||
Consommation : données constructeur | ||
Consommation : relevés Caradisiac | ||
Courroie de distribution/chaîne | ||
Cote attendue | ||
Durée de la garantie | ||
Fiabilité attendue/coût de réparations | ||
Note : | 12,3 /20 | 11,5 /20 |
Photos (77)
Sommaire
Déposer un commentaire
Alerte de modération
Alerte de modération