2. BMW i4 (2021) - Sur route : silencieuse mais fun
La i4 est disponible avec deux motorisations. La première, la i40 développe 340 ch, tandis que la seconde, la M50, développe 544 ch. Ces deux versions sont alimentées par une batterie de 84 kWh bruts (80,7 kWh nets) permettant de bénéficier d’autonomies respectives de 590 et 521 km.
Pour ce premier essai, nous avons pris en mains un i4 M50, qui représente le premier modèle électrique de BMW à recevoir le logo M. Avec sa puissance de 544 ch et son couple de 795 Nm délivrés par ses deux moteurs implantés sur chaque essieu, la i4 M50 est une vraie sportive comme en atteste le 0 à 100 km/h abattu en 3,9 s. Et cette i4 n’est pas avare en sensations, même si la vitesse maximale est bridée à 225 km/h, ce qui peut paraître peu pour un modèle badgé M. Les accélérations sont particulièrement toniques, notamment avec le mode Sport Boost qui permet de profiter de la puissance et du couple maximums – ce qui n’est pas le cas avec les autres modes (469 ch et 730 Nm). Toutefois, il faut reconnaître que la poussée est moins spectaculaire qu’à bord d’un Porsche Taycan ou même d'une Tesla Model 3 par exemple.
Mais avant tout, ce que l’on attend d’une BMW, c’est son comportement. Premier indice, la direction, celle-ci offre un ressenti très proche des versions thermiques en faisant preuve de consistance mais aussi d’une grande précision. Avec ses batteries situées dans le plancher, la i4 possède un centre de gravité abaissé de 53 mm par rapport à une Série 3, mais ce n’est pas tout puisque les voies avant et arrière ont été élargies respectivement de 26 et 12 mm. Le résultat sur route est particulièrement probant et ce dès les premiers tours de roues. La i4 semble littéralement rivée à la route avec des mouvements de caisse quasi nuls même quand le rythme augmente en raison de suspensions adaptatives et pneumatiques sur le train arrière. Le lien de parenté avec les modèles thermiques est facilement identifiable avec un excellent compromis confort/dynamisme. Toutefois, cette i4 souffre d’un problème de poids. En effet, celle-ci pèse entre 2 000 et 2 200 kg soit une différence pouvant atteindre 400 kg par rapport à une Série 4 Gran Coupé. Alors, même si BMW a soigné l’équilibre des masses, la physique se rappelle régulièrement à votre bon souvenir notamment lors des amorces de virages. C’est dommage, d’autant plus que cette i4 M50 est censée représenter certaines images de la sportivité et c’est bien connu le poids est l’ennemi juré de toutes les voitures sportives. Il faut préciser que ce défaut présent sur la plupart des modèles électriques est moins perceptible sur les Porsche Taycan et Tesla Model 3 Perfomance.
Avec ses deux moteurs, la i4 est une 4 roues motrices avec toutefois une répartition de couple de 48 % à l’avant et 52 % à l’arrière soit un léger tempérament de propulsion, de quoi ajouter un peu de piment, mais la prudence est de mise. Ainsi, une partie de notre essai s’est déroulé sur des routes de cols mouillées et très souvent l’ESP s’est déclenché avec quelques petites glisses du train arrière. Rien détonnant vu le couple de cette i4 M.
Question consommation, nous avons relevé une moyenne de 25 kWh/100 km lors de notre essai avec des pointes à plus de 35 kWh sur autoroutes allemandes soit une autonomie proche des 350 km. En ce qui concerne la recharge, la i4 est capable d'accepter des recharges maximales de 205 kWh, de quoi récupérer entre 164 et 140 km suivant les versions en 10 minutes. La recharge de 10 à 80 % demande pour sa part entre 31 et 35 minutes.
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