2. Audi A5 (2024) – Sur la route : un châssis aux petits oignons
L’essai de cette nouvelle Audi se déroule dans l’arrière-pays niçois, notamment sur la route Napoléon, un terrain de jeu idéal mêlant route sinueuse et paysage idyllique. Seulement, la météo gâche la fête avec au menu de la pluie et des nuages bas. Pour l’ambiance, on repassera…
C’est également le cas dans l’habitacle puisque les teintes sombres sont omniprésentes et l’originalité n’était pas inscrite dans le cahier des charges. Toutefois, c’est rarement le cas du constructeur allemand. On note par ailleurs que l’équipement est ultra-complet (en cochant les packs d'options), aidé par le Pack Tech Plus (facturé 2 780 €) qui donne accès au troisième écran ou encore les projecteurs Matrix LED. Le conducteur a droit en plus de l’affichage tête haute à deux écrans haute résolution. Leur intégration visuelle pourrait être meilleure, mais leur positionnement demeure idéal.
Les multiples réglages du siège et du volant permettent de trouver facilement une bonne position de conduite. Dès les premiers tours de roue, on note le soin apporté au confort. L’insonorisation se révèle de qualité et l’amortissement joue parfaitement son rôle. Il s’agit dans notre cas du système piloté (en option dans un pack facturé 6 030 €) dont la finesse des réglages est appréciable. Il est possible de paramétrer cette suspension selon plusieurs niveaux ou de choisir les différents modes via le Drive Select.
En mode confort, elle absorbe efficacement les irrégularités de la route tout en maintenant les mouvements de caisse. En mode sport, ces mouvements sont encore mieux maîtrisés et procure un meilleur sentiment de dynamisme sans rendre pour autant l’A5 inconfortable. Il n’y a que sur les fortes déformations à faible allure, comme sur les plaques d’égout, que l’on peut percevoir une certaine fermeté. Si son efficacité est réelle, il est difficile de savoir si son coût est justifié par rapport à un système classique. Un prochain essai d’un modèle "non optionné" permettra de s’en assurer ou pas.
L’autre point positif provient de la direction, à la fois douce, retransmettant bien le grip de la route et à la consistance naturelle. Le duo direction/suspension met très vite en confiance et incite à augmenter la cadence, ce qu’elle ne craint pas.
On note ainsi que cette A5 est pourvue d’une grande stabilité, d’un équilibre neutre, mais qui ne rechigne pas à enrouler du train arrière. C’est ici une bonne surprise puisqu’elle réagit au lever de pied pour mieux s’inscrire, un caractère peu commun au volant d’une Audi.
Si le châssis est indéniablement efficace et plaisant à mener, difficile d’être aussi élogieux pour le moteur. Dans l’absolu, il ne présente pas de défaut grâce à sa souplesse et sa disponibilité. Toutefois, il doit faire face au poids élevé de l’auto (1 770 kg en traction) et aux normes antipollution. Il en résulte des performances moyennes et un manque cruel de caractère. Quant à la boîte de vitesses, elle sait se faire oublier par sa réactivité et sa douceur.
Confortable, bien insonorisée et dotée d’un comportement routier plaisant, il ne lui manque que l’agrément mécanique pour réaliser un sans-faute ou presque.
Photos (17)
Sommaire
Déposer un commentaire
Alerte de modération
Alerte de modération