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Au pays de Volkswagen, en 2020, Renault s'en sort bien

Dans Economie / Politique / Marché

Audric Doche

Au milieu des difficultés du groupe, un motif de satisfaction pour Luca de Meo, le patron du Groupe Renault : une part de marché qui progresse en Allemagne, dans un marché pourtant fortement en baisse.

Au pays de Volkswagen, en 2020, Renault s'en sort bien

Qui a dit que les constructeurs français n'y arrivaient pas en dehors de leurs frontières ? S'il est vrai qu'un PSA, notamment, est fortement dépendant de la France et plus globalement de l'Europe, c'est un poil moins vrai pour le Groupe Renault, lequel avait su diversifier son portefeuille et ses activités sous l'ère Ghosn.

Mais au pays du premium et de Volkswagen, qu'en est-il ? La filiale allemande de Renault livre des données intéressantes. Le Groupe au losange a livré 202 500 véhicules l'année dernière, Dacia et Renault compris. Cela peut paraître peu au regard des livraisons en France, mais il faut rappeler la spécificité de l'Allemagne : les voitures allemandes, avant tout. 

Renault est le premier constructeur français, la marque pointe à la 8e place du classement général des ventes. A lui seul, Renault pèse plus lourd que Peugeot et Citroën en Allemagne, et ce, sans compter Dacia, qui a toutefois enregistré une lourde chute à - 37,4 %; et 52 300 immatriculations.

Dans un marché allemand en baisse de 19,1 %, Renault a réussi à maintenir quasiment le niveau de 2019 : 126 100 livraisons, contre 131 200 l'année précédente. Conséquence directe : malgré la dégringolade de Dacia, le Groupe Renault voit sa part de marché progresser en Allemagne, pour atteindre 6,35 %. Et le losange le doit en partie à une certaine Zoe, qui est devenue pour la première fois la Renault la plus vendue en Allemagne (30 400 livraisons) !

Pour Renault, c'est bon signe : cela signifie qu'il y a de l'attente pour des voitures électriques compactes dans un pays où l'offre est encore très haut de gamme. Pour Uwe Hochgeschurtz, le patron de Renault en Allemagne, il faut désormais attendre le Dacia Spring. "Le marché se développe à une vitesse vertigineuse et il y a de la place pour les deux", a-t-il commenté. De la place pour des SUV électriques à 80 000 €, et pour une petite auto à 10 000 €.

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