Première génération
de Toyota Rav 4
Qu’il est loin le temps du premier Toyota Rav4 3 portes et ses 3,70 m de long. C’était en 1994, Toyota inventait la catégorie des petits véhicules de loisirs, aussi dénommés SUV ou softroaders. Ultra-compact à transmission permanente, à l’aise sur route et en ville, le Toyota Rav4 concrétisait la tentative de Suzuki esquissée à la fin des années 80 avec le Vitara -aux gènes tout-terrain encore trop marquées.
Deuxième génération
restylée de Toyota Rav 4
Une flamme entretenue par un restylage à l’automne 2003 (carrosserie et châssis légèrement retouchés, équipement réactualisé). Avec plus de 15 000 exemplaires écoulés les meilleures années, il représentait à lui seul plus du quart (jusqu’à un tiers) des ventes de SUV compacts en France. Afin de rester le best-seller de sa catégorie chez nous comme en Europe, le nouveau se devait d’offrir une habitabilité plus en rapport avec ses rivaux, Nissan X-Trail, Hyundai Tucson / Kia Sportage.
Ce qu’il fait, en grandissant une fois de plus (145 mm de plus en longueur). Presque raisonnable puisqu’à moins de 4,40 m de long, il reste plus court que ses concurrents à 5 portes. Et le 3 portes ? Ben, il y en a plus. Adieu l’ancien très à l’aise en milieu urbain (3,85 m). Pour se dédouaner, Toyota annonce un diamètre de braquage inférieur à l’ancien modèle. Il tourne effectivement très court, sauf quand il s’équipe du 177 ch D-4D où il rejoint la moyenne. Les deux versions Clean Power tentent de compenser cet handicap par la disparition de la roue de secours façon sac à dos, et gagne 9 cm en longueur, ce qui simplifie singulièrement les manœuvre de stationnement.
La disparition de la carrosserie 3 portes est très étonnante, puisqu’elle représentait en France 30 % des ventes, principalement féminines. Toyota donne plusieurs raisons à cet abandon, la faible part des ventes du 3 portes en Europe (12 % ) et ridicule au niveaux mondial (5 % ). Il argue également qu’il existe une version rallongée pour certains marchés, principalement les Etats-Unis. Une carrosserie de plus aurait-elle fait vraiment chuter la rentabilité ? Quant on connaît le nombre de modèles et de carrosseries différentes disponibles chez Toyota au Japon et aux States, voire sa capacité à faire sous-traiter la production de certains modèles (le grand Toyota Land Cruiser 100 par exemple), cette explication nous semble ne pas tenir debout. Le Rav4 n’est plus du tout une alternative aux petites polyvalentes du segment B type Renault Clio ou Peugeot 207. Toyota laisse ainsi le champ libre au récent Suzuki Grand Vitara 3 portes (4 m), sans oublier le doublon Fiat Sedici /Suzuki SX4 (4,10 m). Certes il y avait bien un Urban Cruiser tout vert sur le stand du constructeur japonais en mars à Genève dessiné au centre européen Toyota d’Antipolis près de Nice. Sans la moindre fiche technique (sur base de Toyota Yaris apparemment), il ne s’agissait que de l’ébauche de l’ébauche d’un hypothétique nouveau modèle.
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