A côté des versions essence (1.3 de 90 ch en 2 roues motrices et 1.6 106 ch en 4x4) reconduites sans gros changements, apparaît enfin la motorisation Diesel. Elle devrait permettre à la Liana de réaliser sur 8 mois un millier de ventes (70 % en Diesel), soit autant que sur les trois premières années de commercialisation du modèle.
Ce moteur badgé 1.4 DDiS provient de la collaboration entre Ford et PSA. Il ne s'agit pas du 1398 cm3 de 70 ch, mais de sa variante à 16 soupapes fournissant 90 ch, uniquement employé jusqu'à présent par Citroën sur la C3 . Exceptionnellement brillant à haut régime, avec un couple de 200 Nm disponible dès 1750 tours et d'un rendement énergétique remarquable, ce moteur s'annonce comme un vrai bijou. Malheureusement, malgré un turbo à géométrie variable, le temps de réponse est trop long à tous les régimes. C'est évidemment très pénalisant dans le bas du compte tours, où même un conducteur placide aura tendance à redescendre un rapport plutôt que d'attendre l'arrivée du couple (les Newton-mètres sont pourtant bien là dès 1500/1600 tours). Même en conduite calme, ce phénomène (peut-être couplé avec un temps de latence de la gestion de l'injection) réduit singulièrement l'agrément en utilisation urbaine ou sur route accidentée.
Autant à bord de la Liana à la course de la pédale d'accélérateur très courte -à la consistance d'ailleurs spongieuse peu agréable, que dans la plus légère C3.
Par ailleurs, si le moteur se montre généralement plutôt discret dans cette Suzuki, il est trop bruyant en accélérations, surtout entre 2200 et 2500 tours, avec en prime dans cette plage de régimes des vibrations comme avec un Diesel à l'ancienne. Une tare supportable, mais inconnue des autres Diesels de PSA.
C'est bien dommage car avec 165 km/h en vitesse de pointe, et le 0 à 100 km/h atteint en moins de 13 secondes et le 1000 m DA franchi en 34 secondes et des poussières, la Liana gazolée fait preuve d'un dynamisme honnête, certes pas à la hauteur d'une Fabia Combi 1.9 TDi 100 mais supérieur à celui procuré par le 1.4 TDi 75 ch.
La boîte PSA à 5 rapports reprend le bon étagement de la C3 sur un rapport de pont spécifique compensant en partie les 133 kg supplémentaires. Court débattement du levier, mais fermeté pour passer certains rapports un peu exagérée, et précision du guidage perfectible pour chercher la cinquième. Côté consommation, la Liana 1.4 DDiS se révèle très sobre, avec une moyenne réelle de 6,6 l/100 (extrême de 5 et 9 l/100). Elle s'intercale là encore entre les deux économes TDi du petit break Skoda.
Déposer un commentaire
Alerte de modération
Alerte de modération