Notre modèle d'essai est une Edition #1, la première série spéciale accompagnant la ForFour à son lancement et équipée notamment du pack Sport comprenant des suspensions rabaissées de 10 mm et des jantes alliage noires de 16 pouces, avec pneus de 185/50 R16 à l’avant et 205/45 R16 à l’arrière. De telles liaisons au sol sur une citadine riment souvent avec remontées violentes dans l'habitacle des plus légers nids de poule, mais il n'en est rien : c'est suffisamment ferme pour garder l'esprit de kart urbain de la ForTwo sans pour autant compromettre le confort. La direction à démultiplication variable et asservie à la vitesse permet de se faufiler de façon précise dans le trafic et le moteur relégué à l'arrière entraîne un diamètre de braquage très réduit de 8,65 m transformant les demi-tours et les créneaux en une formalité.


En attendant l'arrivée prochaine d'une nouvelle double embrayage Twinamic, seule une boîte mécanique à 5 rapports est offerte, avec un maniement caoutchouteux et des rapports longs comme un jour sans pain, ce qui ne fait qu'accentuer le plus gros défaut de la ForFour : ses moteurs. Notre modèle d'essai est équipé du 1,0 l 71 ch dont les accélérations et reprises dans la Renault Twingo étaient qualifiées de « faiblardes » par Alexandre. Avec 110 kg de plus sur la balance et un couple maxi limité à 91 Nm et haut perché à 2 850 tr/min, la ForFour est, elle, anémique, ce qui fait craindre le pire pour la version 61 ch. Cela reste suffisant pour une utilisation exclusivement urbaine mais les limites sont atteintes à la première voie rapide venue, même seul à bord. Pour espérer un minimum de polyvalence, il faudra donc se tourner obligatoirement vers le haut de gamme suralimenté de 90 ch, qui offre 19 ch de plus mais surtout 50 % de couple en plus, à 135 Nm obtenu à 2 500 tr/min.