Habituellement un véhicule du gabarit de l’Espace n’est pas forcément très agile sur route. En adoptant le système 4Control inauguré sur la Laguna, Renault arrive à éviter cet écueil. En effet, la présence des 4 roues directrices apporte un vrai plus. Cela se traduit tout d’abord par une grande facilité de manœuvre avec un diamètre de braquage de seulement 11 m, soit celui d’une Renault Clio. Bien évidemment, c’est également très marquant sur route où l’on découvre, notamment sur des virages serrés, une très grande aisance, qui peut se révéler surprenante mais qui constitue une vraie bonne nouvelle. Il sera intéressant de tester un Espace sans ce 4Control pour pouvoir juger de son comportement initial, sachant que Renault a énormément travaillé sur l’allégement, avec un gain de 250 kg par rapport à l’ancienne génération.
Grâce à l’adoption d’une suspension pilotée, l’Espace propose le dispositif Multisense qui offre 5 modes de conduite (Natural, Confort, Eco, Sport et Perso) associés à des ambiances intérieures spécifiques. Il agit sur la réponse du moteur, les lois de passage de la boîte, la direction et l’amortissement, Le résultat est efficace mais certains de ses réglages au niveau de l’amortissement nous ont étonnés. Ainsi, en mode Natural et Confort, les mouvements de caisse sont importants mais l’Espace souffre parallèlement à cela de trépidations sur route détériorée. Le tarage des amortisseurs et la raideur des ressorts sont donc problématiques et dégradent le confort global. Ajoutez à cela une assistance de direction trop importante en mode Confort et le meilleur mode s’avère finalement le Sport, qui apporte une bonne consistance de la direction ainsi qu’une excellente tenue de la caisse, même en conduite dynamique. L’autre solution est d’opter pour le mode personnalisable qui permet de configurer sa voiture selon son bon vouloir. Mais soyons bon joueur : la copie rendue par Renault devrait convaincre la majorité des conducteurs tant les améliorations avec l’Espace 4 pourtant bien né, sont nombreuses et importantes,
Sous le capot du nouveau crossover de Renault peuvent siéger trois moteurs : deux diesels (dCi 130 et dCi 160 ch) et un essence TCE 200 ch. Pour cette première prise en mains, nous avons opté pour le diesel le plus puissant, couplé à la boîte de vitesses robotisée EDC à 6 rapports. Ce moteur fait tout à fait correctement son job avec un couple de 380 Nm dès 1 750 tr/min. Les reprises sont toniques sans être énergiques en raison de la boîte EDC qui manque de rapidité. Rien à redire, en revanche, concernant les changements de rapports particulièrement fluides, qui s’égrènent sans aucun à-coup ou rupture de chargement et contribuent à l’agrément de conduite. Question économique, aucun diesel n’est malussé. Seul l’essence devra s’acquitter de 250 € supplémentaires. Bilan moins positif pour la consommation, qui durant notre essai avoisine les 8 l/100 km.
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