En condition normale d’exploitation, 55% du couple moteur est distribué au train arrière. Une valeur qui se module automatiquement en fonction des conditions d’utilisation et d’adhérence, sachant que dans le cadre d’une conduite enlevée sur une route au profil sinueux, le peu léger GLC peine à endiguer une tendance naturelle au sous-virage. Rien de scabreux ou d’inquiétant là-dedans, d’autant que l’électronique veille au grain, mais l’on constate qu’il ne s’agit pas de l’exercice dans lequel la voiture s’épanouit le plus. Un BMW X3 - ou a fortiori X4 -, fait preuve d’un caractère plus incisif.
Pour autant, avec sa position de conduite parfaitement ajustable, son excellente ergonomie, sa direction précise et son freinage relativement mordant, l’engin se montre un très bon compagnon de route. Et un encore meilleur compagnon d’autoroute, où l’on apprécie son silence de fonctionnement, que perturbent à peine quelques bruits aérodynamiques, notamment autour des rétroviseurs. Les kilomètres défilent sans effort et en souplesse, le compte-tours oscillant autour de 1 800 tr/mn alors que l’on évolue à 130 km/h. Le modèle de notre essai était propulsé par le diesel 204 ch (7,6 s pour passer de 0 à 100 km/h, contre 8,3 s à la version 170 ch), avec lequel les accélérations sont franches et les relances vigoureuses, même si l’on ne s’en rend pas toujours compte. On double avec facilité et c’est ainsi que, si l’on n’y prend garde, tout ce petit monde passe des 130 réglementaires à 170 km/h en moins de temps qu’il n’en faut pour l’écrire...
La boîte automatique à 9 rapports convainc par sa douceur de fonctionnement et son absence d’à-coups. On regrette toutefois qu’elle se montre un peu lente en mode Confort, ce qui invite plutôt à tourner la mollette de sélection sur le mode Sport, lequel en améliore la réactivité. Précisons que les suspensions pilotées fournies d’office sur le GLC assurent un remarquable confort d’amortissement quel que soit le style de conduite, même en mode Sport+, et même avec les roues de 20 pouces optionnelles. Pour les vertèbres les plus sensibles, un mode de conduite individualisé permet de régler la mécanique et les suspensions en mode sportif tout en conservant des suspensions plus souples. Ces infinies possibilités de réglages offertes par la centrale multimédia - lesquelles concernent la conduite, les éclairages, le GPS, la hi-fi, etc. – ont en contrepartie une grande complexité d’utilisation. Plusieurs séances de familiarisation sont à prévoir avant d’en saisir toutes les subtilités de fonctionnement.
Si les qualités routières du GLC s’avèrent finalement sans véritable surprise (bonne ou mauvaise), ce sont ses prédispositions au baroud qui, avouons-le, ont de quoi bluffer. Sur un parcours d’essai spécialement mitonné par Mercedes, que nous avons pris d’assaut avec un GLC simplement doté du pack Offroad optionnel - d’un montant de 1 500 €, celui-ci prévoit 5 modes de conduite, des assistances électroniques aux réglages spécifiques, un contrôle de la vitesse en descente, une protection du soubassement moteur et une suspension rehaussée de 20 mm, ce qui autorise une garde au sol de 23 cm - nous avons pu constater et éprouver ses étonnantes capacités. L’engin s’agrippe aux pentes les plus abruptes et les avale comme un amateur de varappe, il avale goulument les ornières, franchit les dévers avec aisance, et ses ponts se croisent avec la souplesse d’un gymnaste. C’est franchement étonnant pour un SUV chic dont on peut estimer que 95% des propriétaires se contenteront de lui faire escalader des trottoirs. Surtout, électronique aidant, ces difficultés sont franchies sans que le conducteur n’ait autre chose à faire que tourner son volant et d’accélérer (mais pas trop fort). Belle maîtrise.
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