S’il est un domaine dans lequel la DS4 première mouture brillait, c’est bien celui du comportement routier. Il n’y avait pas de raison que les choses changent, et l’assiette désormais rabaissée de la voiture n’a fait qu’exacerber les qualités dynamiques de l’auto. La DS4 bénéficie ainsi d’une tenue de route toujours aussi sécurisante, vire à plat et freine court. Même en haussant le rythme, elle s’avère bien difficile à prendre en défaut, d’autant que la traditionnelle batterie d’aides à la conduite veille aux incartades. L’amortissement nous est apparu toutefois un brin plus sec que par le passé, sans que cela puisse être considéré comme un défaut, même par le plus citroëniste des DS-istes (!).
Sous le capot de la nouvelle DS4, on ne trouvera que des moteurs turbocompressés. Les puissances : 120, 150 et 180 ch en diesel, et 130, 165 et 210 ch en essence. C’est le dernier cité qui animait notre modèle d’essai. Souple, performant, assurant franches accélérations et excellentes reprises, il s’accorde très bien à cette voiture de caractère. Par contre, on pourra lui reprocher une sonorité un brin timide, très « 4 cylindres bien élevé », mais sans grand relief. Explication : la marque a abandonné le système d’amplification du son présent sur la précédente DS4, jugeant celui-ci un peu trop marqué pour un véhicule à la définition bourgeoise. Il est vrai que sur long trajet, cela pouvait lasser. Mais dans ce cas, il eût été plus judicieux d’installer un bouton Sport permettant d’activer soi-même l’échappement en même temps qu’une cartographie moteur plus canaille.
Précisons que seule une boîte manuelle - au guidage précis - est ici disponible, la transmission automatique EAT6 étant réservée au bloc THP 165 ch ou, en diesel, aux moteurs HDi 120 et 180 ch. En termes de consommation moyenne, il faudra miser sur 7 à 8 litres aux 100 kilomètres, et 3 litres de plus en conduite sportive, ce qui reste raisonnable au regard des performances offertes.
Si l’ergonomie s’améliore du fait de la disparition de boutons sur la planche de bord, ainsi qu’évoqué au début de cet essai, on peut regretter que la marque n’ait pas réduit le diamètre du volant, l’un des plus grands du marché. Cela permet certes de conduire plus facilement avec le coude sur la contreporte, mais ne participe pas d’un caractère très sportif. On aimerait guider ce train avant précis, incisif, avec le volant de la cousine Peugeot 308…
Ceci posé, la DS4 THP 210 ne doit pas être prise pour ce qu’elle n’est pas. Il s’agit d’une berline agile et performante, mais pas véritablement d’une sportive du fait des choix techniques évoqués plus haut. De toute façon, les championnes de la catégorie développent entre 60 et 100 chevaux supplémentaires. La DS4 a fait le choix d’une partition différente, celle de la performance élégante, et a le talent de l’interpréter sans fausse note.
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