Un jour, il sera peut-être possible de faire le plein d'hydrogène tout en ne se souciant pas des problèmes de stockage. La solution ? Transformer l'hydrogène, ce gaz hautement inflammable, en un liquide. C'est le pari que se sont lancés les chercheurs de l'université de l'EPFL (école polytechnique fédérale de Lausanne). Les Suisses travaillent en effet depuis déjà quatre ans à ce projet, et ils sont en passe de réussir leur mission puisque l'industrialisation paraît toute proche.
Comment peut-on éviter de stocker l'hydrogène sous sa forme originale, avec tous les problèmes que cela engendre (explosion, incendie...) ? La réponse est l'acide formique. Les chercheurs ont apparemment réussi à transformer l'hydrogène en acide formique (grâce à une simple opération qui requiert du CO2), qui est un liquide bien plus stable que ne l'est l'hydrogène. Le stockage se fait donc sous la forme d'acide formique, et la seconde étape consiste à faire le chemin inverse et convertissant l'acide formique en hydrogène une fois le plein fait pour faire marcher la pile à combustible. C'est cette deuxième étape qui manquait jusqu'à présent, mais le contrat est maintenant rempli, ce qui devrait permettre de passer au stade de l'industrialisation.
Cette méthode paraît d'ailleurs intéressante à plus d'un titre : « Avec leurs deux catalyses, les chercheurs disposent maintenant de l’ensemble des technologies nécessaires à la fabrication d’un dispositif complet et intégré. Gabor Laurenczy imagine par exemple de petites unités de stockage d’énergie : le courant de panneaux photovoltaïques produit de l’hydrogène par électrolyse, le gaz est transformé et stocké sous forme d’acide formique, puis retransformé en hydrogène à la volée pour restituer de l’électricité quand le Soleil ne brille plus. «La simplicité de notre procédé permettrait de le faire à l’échelle domestique. » Affaire à suivre...
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