Certaines marques automobiles voudraient bien renouer avec leur passé glorieux. Elles préparent alors un concept-car sensé représenter la sportive de leur rêve inspirée d'une gloire du passé. Hélas, ces prototypes ne dépassent bien souvent pas le stade de simple étude de style de salon. Voici quelques exemples...
La marque munichoise a un passé riche en compétition, mais parmi toutes les autos célèbres qui ont fait briller les couleurs de l’Hélice deux ont attiré l’attention des dirigeants de BMW qui ont décidé de les remettre au goût du jour. La première d’entre-elles est la M1 de 1978. Un beau coupé doté d’un moteur 6 cylindres en ligne de 3.5 litres de cylindrée, développant 277 ch dans sa version de série (dont la carrière commerciale ne fut pas couronnée de succès) et 470 ch dans sa version compétition. La compétition avec la M1, c’est surtout la série Procar qui se courait en lever de rideau des GP de Formule 1 en 1979 et 1980. Ces bolides étaient alors confiés à des pilotes F1 en exercice comme Niki Lauda, Nelson Piquet, Jacques Laffite… Ceux-ci s'en donnaient à cœur joie pour le grand plaisir des spectateurs.
En 2008, BMW décide de faire renaître la M1, sous les traits d’un concept-car appelé sobrement M1 Hommage. Une bien belle auto dont le design s’inspire du coupé des années soixante-dix. Comme la M1 originelle, le bloc moteur est placé en position centrale arrière. Simple étude de style,ce beau prototype n’aura pas la joie de passer en production.
En cette année 2015, BMW a une nouvelle fois puisé dans son passé sportif pour remettre sur le devant de la scène le fabuleux coupé 3.0 CSL pour Coupé Sport Leichtbau (léger). Une bête de course qui bataillait ferme avec les Ford Capri dans les courses du Championnat d'Europe des voitures de tourisme dans les années soixante-dix. Une auto qui dans sa version modifiée par Alpina, était allégée de 200 kg et s’équipait de capot et de portières en aluminium. Son moteur six cylindres en ligne développait 360 ch. Le concept-car créé cette année se nomme 3.0 CSL Hommage et sa ligne évoque un peu celle caractéristique du coupé 3.0 CSL. Pour alléger sa structure, il utilise de nombreux éléments en plastique renforcés de fibre de carbone. Son moteur six cylindres turbocompressé et couplé à un compresseur centrifuge électrique pour garantir des accélérations franches dés les bas régimes.
Désormais pratiquement à l’abandon, la marque Lancia ne compte que dans sa gamme que la petite Ypsilon qui attend un restylage pour poursuivre sa carrière commencée en 2011. Avec l’arrivée de la Delta en 2008, on avait pensé un moment que la marque italienne allait retrouver des couleurs. Mais la Delta dynamique et sportive des années quatre-vingt s’était transformée en une grande bourgeoise…
Pourtant en 2010, on avait pensé un moment que la marque italienne pourrait retrouver un peu de sa fibre sportive. Un industriel s’est en effet décidé à créer un revival de la célèbre Stratos HF, la reine des rallyes, championne du monde en 1974, 1975 et 1976.
En s’aidant d’une base de Ferrari 430 Scuderia et de son moteur, cet industriel a donné vie à un coupé dessiné par le département "véhicules spéciaux" de Pininfarina. Une belle auto qui respecte la ligne du véhicule originel (dessinée par Marcello Gandini de chez Bertone) et qui est, comme elle, mue par un moteur Ferrari. Un V8 dans le cas de la réplique, V6 (celui de la Dino) pour la Stratos HF. C’est cet apport de la marque au cheval cabré qui va faire capoter l’aventure. Ferrari va interdire à Pininfarina de lancer la production de cette auto qui intéressait déjà quelques dizaines de clients potentiels. Dommage, car la Stratos aurait eu fière allure dans nos rues. Et pourquoi pas dans la gamme Lancia ? Car, il ne faut pas l’oublier, c’est le concept-car de la Stratos qui avait donné des idées à la marque italienne qui l’avait transformé en une belle voiture de série. Mais cette fois-ci l’histoire ne s’est pas répétée.
La marque italienne est désormais propriété du groupe Volkswagen, mais elle a vécu de nombreuses années en étant indépendante. Œuvre de Ferrucio Lamborghini, un industriel italien fabricant de tracteurs qui a voulu prouver à Enzo Ferrari, l’un de ses amis, qu’il pouvait faire des voitures fiables, performantes et sophistiquées. Et jolies en plus, puisque la première Lamborghini à être sortie de l’usine en 1964 était la 350 GT. Un beau coupé animé par 12 cylindres en V de 3,5 litres de cylindrée. Mais celle qui a marqué les esprits est assurément la P400 Miura de 1966, une auto superbe dessinée par Marcello Gandini qui officiait alors chez Bertone. Sublime, cette auto a marqué son époque par sa “plastique“ et ses performances distillées par son bloc V12de 350 ch. Elle laissera la place aux débuts des années soixante-dix à la Countach.
Début 2006, Lamborghini pilotée par Audi, dévoile la Lamborghini Miura Concept. Un superbe prototype reprenant la base de la Gallardo et son moteur V12 de 6.5 placé en position longitudinale et centrale arrière. Ce prototype a été dessiné par le designer Walter de Silva, actuel designer en chef du groupe VW. Malgré un bel accueil par les visiteurs des différents salons où elle est présentée, le prototype Lamborghini Miura Concept ne deviendra pas un véhicule de série.
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