Et aussi...
Bob Anderson
Débutant sur deux roues en 1953, il a alors 22 ans, le Britannique poursuivra dans cette voie jusqu'en 1961 et remportera notamment deux GP de championnat du monde (Belgique et Allemagne). Il passe à l'automobile en 1962 mais n'obtient guère de bons résultats au volant d'une Lotus de Formule Junior. L'année suivante, il débute pourtant en F1 sur une ancienne Lola de Surtees et enlève le GP de Rome. Encouragé par ce succès, il s'achète une Brabham en 1964. Cumulant les places d'honneur (dont une 3e place au GP d'Autriche), il recevra à la fin de cette saison le Trophée Von Trips récompensant le meilleur pilote indépendant. Toujours au volant de sa fidèle Brabham, il sera victime d'un accident mortel lors d'une séance d'essais privés à Silverstone en août 1967.
Alberto Ascari
Le double champion du monde de F1 1952 et 53 sur Ferrari débuta sa carrière sur deux roues en 1936. Vainqueur dès sa seconde sortie en 500 cm3, il se bâtit ensuite un solide palmarès en moto qui lui valut d'être pilote officiel Gilera puis Bianchi. Fort de cette réputation mais aussi en hommage à son père Antonio (qui se tua au GP de l'ACF 1925 sur une Alfa Romeo), Enzo Ferrari le fit débuter au volant de sa première voiture de course, la Tipo 815, lors de l'édition 1940 des Mille Miles. Pour la petite histoire, le bleu ciel de son casque faisait référence aux couleurs de l'équipe officielle Bianchi.
Hubert Auriol
Deux fois vainqueur du Paris Dakar en moto (1981/83), il est le seul à ce jour a avoir réussi à s'imposer en voiture. Vainqueur en 1992 sur une Mitsubishi, il effectua ensuite quelques autres rallyes raids, disputa quelques épreuves sur glace et sur circuit avant de prendre la charge de l'organisation du Paris Dakar.
Jean Behra
Il prenait tous les risques, ne renonçait jamais, mais il était rarement récompensé de sa débauche d'efforts. Téméraire, il incarnait le panache et il fut l'idole de toutes une génération de jeunes pilotes, dont Jean-Pierre Beltoise. Au volant d'une modeste Gordini, il fut l'Homme qui battit Ferrari au GP de Reims en 1952... Il fut aussi flamboyant avec des BRM, des Maserati et sut un jour claquer la porte la Scuderia Ferrari avec... force. Un homme entier, un baroudeur recousu de partout qui s'était forgé un tempérament de vainqueur au guidon de machines modestes engagées d'abord dans des épreuves modestes aux environs de Nice. Il débuta en 1936 avec une Monet-Goyon, puis s'acheta une Terrot avec laquelle il enlève son premier succès d'envergure à la course de côte de la Turbie. En 1939, il affiche de grandes ambitions avec une nouvelle 350 Monet-Goyon qui est peu après... réquisitionnée par l'armée. A la Libération, il se relance au guidon d'une Terrot de 1938 et bat, à Saint-Cloud, le grand champion de l'époque Georges Monneret qui dispose d'une Velocette toute neuve. Le succès est en marche. Il sera champion de France moto de 1946 à 1951 mais c'est l'automobile qui le hante et dès lors la moto n'est plus qu'un moyen de parvenir à ses fins...
Jean-Pierre Beltoise
On ne présente plus Jean-Pierre Beltoise. L'Homme du renouveau du sport automobile français dont le nom restera lié à jamais à l'épopée Matra. Champion de France de F3 en 1965, champion d'Europe de F2 en 1968, vainqueur du GP de Monaco en 1972, promotteur du championnat de France des voitures de production, etc...
Plus de 30 ans de passion pour la course automobile mais aussi la moto. Jean-Pierre débuta en effet sur deux roues à 18 ans, en 1955 avec une Jonghi dans le Critérium national. Il déclarait qu'un "bon pilote moto devait gagner de la 50 à la 500"... taxé de prétention, il sut faire taire ses détracteurs en raflant onze titres de champion de France moto, dans toutes les catégories entre 1957 et 64.
Vittorio Brambilla
Vainqueur du GP d'Autriche 1975 sur une March, le bouillant pilote milanais qui termina sa carrière en 1980 après avoir fait débuté l'Alfa Romeo F1, fut aussi l'un des meilleurs pilotes motos de la Péninsule. Après avoir été le mécanicien de son frère Ernesto (qui fut lui aussi 6 fois champion d'Italie moto entre 1954 et 60 avant d'effectuer de nombreuses saisons en F2), Vittorio débuta sur deux roues en 1958. Sacré à deux reprises champion d'Italie, il faillit même rejoindre Giacomo Agostini dans le Team MV en 1967, mais décida alors de se lancer sur quatre roues. Champion d'Italie F3 en 1968 et 72, puis 4e du championnat d'Europe F2 1973, il rejoignit le Team March F1 en 1974.
Patrick Depailler
A 14 ans, Patrick quittait le collège sans tarder pour foncer en "Mob" faire des tours sur le circuit de Charade tout proche. Quelques années plus tard, sur ce même circuit, il se fait remarquer par un certain Jean-Pierre Beltoise en prenant tous les risques avec une Benelli 50 cm3 qui n'est plus de première jeunesse. Beltoise, toujours, lui prêtera ensuite son ancienne Bultaco 250 avec laquelle il finira second du championnat de France 1966. dans le même temps, il réussira aussi de belles choses en 500 avec une Norton, terminant notamment 12e du GP de France et deuxième français sur le circuit Bugatti. A la fin de cette année, sous les conseils de Beltoise, il disputera la finale du Volant Shell et sera ensuite recruté par l'équipe Alpine. Sa carrière automobile était lancée. (voir Auto Rétro N°233)
Paddy Driver
3e du championnat du monde 500 cm3 1965 sur une Matchless, le Sud-Africain fut aussi un honnête pilote de monoplace. Vu souvent en tête des turbulents pelotons de Formule Junior à l'aube des années soixante, il rentra ensuite dans son pays natal. De 1969 à 75, il fut l'un des plus assidus concurrents du championnat sud-africain de Formule 1 et participa également avec un certain aux épreuves d'endurance. Il eut même l'opportunité de disputer le GP d'Afrique du Sud 1974 au volant d'une Lotus 72.
Wayne Gardner
Totalisant 18 victoires en GP et champion du monde 500 cm3 en 1987, l'Australien a débuté sur quatre roues en 1992 avec une BMW M3. Participant régulier du championnat australien des voitures de Tourisme au volant d'une Holden de 1993 à 96, il dispute ensuite le championnat du Japon pour l'équipe Toyota à partir de 1997. Passant en GT, toujours avec Toyota, en 1998, il s'est imposé dans la manche de Fuji en juillet 1999. On l'a vu aussi aux 24 Heures du Mans 1998 sur une Riley et Scott où il fut rapidement contraint à l'abandon.
Jacky Ickx
Recordman des victoires aux 24 Heures du Mans (6), multi champion du monde d'endurance, vice-champion du monde F1 en 1970, champion d'Europe F2 en 1967, vainqueur du Paris Dakar, champion Canam... le palmarès de Jacky Ickx est aussi étoffé que varié. Avant ces deux décennies de succès, lui aussi débuta par le deux roues. A 16 ans, il débute par le Trial et enlève son premier titre de champion de Belgique à l'issue de cette première saison. Pilote officiel Zündapp, l récidive l'année suivante et dispute même quelques course de vitesse en 50 cm3 avec une Suzuki. C'est par le biais de l'importateur Zûndapp qui est aussi importateur BMW pour la Belgique que Jacky débute sur quatre roues en 1963. Au volant d'un coupé BMW 700S, il se signale par une violente sortie de route lors de sa première course de côte. Intrigué puis séduit par autant de fougue, le directeur de Ford Belgique, lui confit peu après une Cortina Lotus... la suite est connue !
Bill Ivy
Surnommé "Little Bill", pour son physique de jockey, ce Londonien aux allures de "pop star" fut l'un des maîtres des petites cylindrées. Débutant en 1962 par le 50 cm3, il devient pilote officiel Yamaha tros ans plus tard. Vice-champion du monde 125 et vainqueur du Tourist Trophy en 1966, il enlève sept victoires en GP l'année suivante. Champion du monde 125 1967, second en 1968 mais à nouveau vainqueur au TT, il décide d'arrêter la moto lorsque Yamaha abandonne officiellement la course en 1969. Ouvrant un magasin d'accessoires à Londres qui devient vite le rendez-vous des pilotes et des fans, il décide alors de tenter sa chance en Formule 2. Au volant d'une Brabham F2 de 1968, il ne manque pas ses débuts à Thruxton : second meilleur temps aux essais derrière Jochen Rindt et à égalité avec Jackie Stewart ! 4e de sa manche derrière Stewart, Beltoise et Hill, il est 5e lors de la finale lorsqu'il doit abandonner, moteur cassé.
Victime d'une violente sortie de route au Nürburgring, 5e à Zolder, il signe ensuite le second meilleur temps aux essais à Hockenheim et mène la course avant d'abandonner une nouvelle fois sur casse moteur. Entre temps, sollicité par la firme Jawa qui vient de lancer une excellente 350 cm3 quatre cylindres, Ivy s'offre deux secondes places derrière le " roi " Agostini. Lors de sa troisième sortie, il est victime d'un accident mortel aux essais du GP d'Allemagne de l'Est sur le circuit du Sachsenring. Il n'avait que 27 ans.
Eddie Lawson
Champion du monde 500 cm3 en 1984/86/88 et 89, vainqueur de 31 GP, l'Américain passa à l'automobile en 1994. 3e du championnat Indy-Light l'année suivante, il disputa ensuite quelques épreuves du championnat CART en 1996. Déçu par son matériel, il a renoncé en cours de saison.
Guy Ligier
Véritable force de la nature, grand sportif, il fut champion d'aviron puis rubyman, Guy Ligier débuta dans le sport-mécanique par la moto en 1957. Deux ans, après avoir affiné un style un peu "brutal", il fut sacré champion de France 500 cm3 sur une Norton. L'année suivante, il se lançait sans grand succès en Formule Junior et ne revint à l'automobile qu'en 1963. Avec la complicité de son "pote" Jo Schlesser, il fit d'abord ses classes en F2 et en Sport-prototypes avant de se lancer dans le grand bain de la F1 en 1966 avec une Cooper-Maserati. L'année suivante, en terminant 6e du GP d'Allemagne avec une Brabham, il marque son unique point en championnat du monde.
Marco Lucchinelli
Champion du monde 500 cm3 en 1981, détenteur du record du tour sur l'ancien circuit du Nürburgring avec une Honda 500, chanteur, musicien, "play boy", il tenta sa chance en Formule 3000 en 1986.
Au volant d'une Lola officielle, il se qualifia honorablement à Imola mais ne termina qu'à la 11e place. Il ne donna pas de suite à cette expérience.
Tazio Nuvolari
Le "campionissimo" a bâti sa légende au volant de Bugatti, Alfa Romeo, puis d'Auto Union avant de donner ses premiers titres de gloire à la jeune équipe Ferrari. Trente ans de carrière à la pointe de tous les combats aux commandes de voitures de course, de bateaux de vitesse mais aussi de motos. Il débute au guidon en 1920, enlève le titre italien en 500 quatre ans plus tard avec une Norton, puis devient pilote officiel de la légendaire Squadra Bianchi. A nouveau champion d'Italie en 350 cette fois en 1926, il abandonne la moto à la fin de la saison pour se consacrer définitivement à l'automobile.
Eric Offenstadt
On l'appelait "Pépé", davantage pour son énorme expérinece que pour son âge. Double champion de France en 1961 et 62, il se lance ensuite en Formule Junior avec une Lola. Vice-champion de France de Formule 3 en 1964, il rejoint les rangs de la jeune équipe Matra avec son copain Jean-Pierre Beltoise. Forte personnalité, Eric entre bientôt en conflit avec le team manager et reprend vite son indépendance avec une nouvelle Lola mais en F2 cette fois. Pilote officiel du Team Lotus en F3 puis en F2, il côtoie Jim Clark et tous les autres ténors de la discipline. Parmi ses bons résultats citons une 5e place à Montlhéry en 1966, derrière Brabham, Clark, Hulme et Stewart (quatre ex et futurs champions du monde de F1 !). Après une saison malheureuse en 1967 avec la Protos, une monoplace à châssis monocoque en... contreplaqué, il ne fait plus que quelques sorties en F2 l'année suivante et retrouve la F3 avec l'équipe Pygmée. Encouragé par ses bonnes prestations, le petit constructeur savoyard décide de passer en F2. Huit sorties et huit abandons pour Eric et la Pygmée en 1969 ! Il décide alors de revenir à la moto et conçoit une machine à coque monocoque en alliage sur la base d'une Kawasaki pratiquement de série. Révolutionnaire et très performante, malgré une puissance inférieure à ses rivales, la Kawa de "pépé" se classe 4e au GP de Finlande en 1970, puis 3e au GP d'Autriche l'année suivante. Après avoir mis sur pied le programme Motobécane en GP en 1974 et 75, puis travaillé sur des projets de suspensions révolutionnaires, Eric a ouvert un restaurant (La vigne Gourmande) aux alentours de Pontoise.
Stephane Peterhansel
Champion du monde d'Enduro en 1997, six fois fois vainqueur du paris Dakar en moto (1991/92/93/95/97/98), un record ! il est passé à l'automobile en 1998. Vainqueur 24 heures de Chamonix sur une Nissan, il est devenu un fidèle des épreuves sur glace.
Didier de Radiguès
Vice-champion du monde 350 cm3 en 1982 et 3e du championnat du monde 250 l'année suivante, le pilote belge s'est ensuite tourné vers l'automobile. Champion de Belgique "Procar" sur une BMW 320 avec 7 victoires en 1997, il a également remporté les 24 heures de Spa la même année. En 1998, il a tenté sa chance, sans succès, aux 24 Heures du Mans sur une Riley et Scott en compagnie d'un autre motard Wayne Gardner et de Philippe Gache. Il sera plus heureux au volant d'une Ferrari 333 SP en 1999 avec laquelle il prendra une belle seconde place aux 24 heures de Daytona. Aujourd'hui, tenté par la voile, il était au départ du "Vendée Globe Challenge" mais dû renoncer après quelques jours seulement de course après le bris de son mât.
Bernd Rosemeyer
Avec 5 victoires en GP, il devient champion d'Europe en 1936 (l'équivalent du titre mondial actuel) au volant de la fameuse Auto Union à moteur arrière. Une ascension météorique pour ce jeune pilote allemand qui avait effectué des débuts modestes sur deux roues en 1931. Bon motard, sans plus, il rejoint les rangs de l'équipe DKW en 1934 et entre ainsi dans le giron d'Auto Union. Débutant dès l'année suivante au volant de la monoplace révolutionnaire conçue par le Professeur Porsche, il prend une incroyable seconde place au Nürburgring, dès sa seconde sortie et enlève peu après sa première victoire au GP de Tchécoslovaquie. Ce surdoué qui enlévra encore quatre GP en 1937, trouvera la mort l'année suivante dans une tentative de record de vitesse.
Jo Siffert
Parce qu'il était pauvre, il dut prendre tous les risques au guidon de motos dépassées ou jouer le rôle du "singe" dans le panier du side-car de son compatriote Stubbs. 3e des championnats du monde de side en 1958 et 59 avec ce dernier, il enlèvra également le championnat de Suisse 350 cm3 1959 avec une Norton. Les prix et primes lui permettront de se lancer en Formule Junior dès l'année suivante. Après bien des années de galère, "Seppi" remportera son premier GP en Angleterre en 1968 et deviendra l'un des tous meilleurs pilotes d'endurance avec Porsche. (voir Autro Reétro N° ???)
Kunimitsu Takahashi
Né en 1940 à Tokyo, il entre à 18 ans dans l'équipe officielle Honda. En 1961, il devient le premier pilote japonais vainqueur d'un Grand Prix Moto (250 cm3 au GP d'Allemagne). Sans abandonner totalement le Continental Circus, il passe sur quatre roues en 1964 et devient dès cette date l'un des meilleurs spécialistes des épreuves d'endurance avec l'équipe Nissan, puis au volant de prototypes 2 litres. Partcipant assidu du championnat japonais de formule 2, il débutera en F1 sur une Tyrrell lors du GP du japon 1977. Il sera ensuite sacré champion du Japon "Groupe C" au volant de sa propre Porsche 962 en 1985/86/87 et 89 avant de retrouver l'équipe Honda en 1994. Chargé de la mise au point des NSX GT, il mènera l'une d'entre elles à la 8e des 24 Heures du Mans 1995. A 60 ans, il est toujours actif et reste l'un des plus rapides du championnat du Japon GT.
Piero Taruffi
Surnommé le "Renard argenté" pour sa célèbre et abondante chevelure grise, il a connu une carrière extrêmement longue et fertile. Considéré comme l'un des meilleurs pilotes des années trente (il remporta notamment le GP d'Europe 1932), il fut aussi un brillant ingénieur. Chez Gilera, il mit au point une machine spéciale avec laquelle il battit 35 records mondiaux de vitesse en 1937 avant de récidiver avec succès en 1953. Sa carrière automobile compte également parmi les plus riches avec des succès à la Panaméricaine en 1951, le GP de Suisse F1 1952 sur Ferrari, la Targa Florio 1954 sur une Lancia D24, les 1000 km du Nürburgring 1956 et enfin les Mille Miles 1957.
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