« Faux break, mais vraie compacte » pouviez-vous lire récemment dans nos colonnes. Nous avons voulu confirmer cette première impression en prenant le volant de la nouvelle V40, dans sa définition T4, la plus puissante au catalogue pour le moment puisqu’une version T5 de 254 ch est prévue pour la fin de l’année. Il s’agit rappelons-le du célèbre 5 cylindres 2.5 T qui animait entre autres l’ancienne Focus RS.
Le 4 cylindres 1,6 T essence de 180 ch, appelé communément T4, offre un couple maxi de 270 Nm, dont 30 Nm par overboost. Un ratio qui autorise de franches accélérations sur une grande plage d’utilisation. Sans être véritablement sportif, ce moteur vous garantira des reprises suffisamment généreuses pour dépasser sans stress la majorité du parc automobile français (V-max de 225 km/h et 0 à 100 km/h en 8,5 s). Il est particulièrement bien secondé dans cette tâche par une boîte manuelle à 6 rapports confortable et correctement étagée (boîte Powershift disponible sur cette motorisation).
La courbe de couple est relativement linéaire. En résulte un agrément de conduite particulièrement élevé, le tout dans un silence monacal. La faute à une insonorisation de haute volée ? Vraisemblablement. En agglomération, le 1.6T est aussi souple qu’un marshmallow et emmène la Suédoise tout en délicatesse. Dommage que plusieurs alertes visuelles et sonores (détecteurs d’angles morts, radar de recul, distance de sécurité, etc.) viennent perturber ce silence. Le bilan conso de notre test s'avère un peu moins glorieux avec une moyenne de 9 l/100 km (relevée à l’ordinateur de bord).
L’atmosphère est feutrée, l’insonorisation optimale et l’agrément aussi élaboré que ses concurrentes allemandes.
En reprenant la plateforme de la Focus 3, Volvo a fait un bon choix eu égard aux louanges adressées de toutes parts au châssis de la compacte. La suédoise propose deux configurations de châssis différentes : le châssis Dynamique livré de série sur les versions « basiques » et le châssis Sport, présent sur notre modèle d’essai et abaissé de 10 mm. Les ressorts sont plus raides et les amortisseurs sont tarés plus fermement. En résultent un maintien remarquable en appui et une précision de conduite sans faute. L’ensemble mené tambour battant par une direction à assistance électrique intuitive. La qualité de l’amortissement est indéniable à bord de la V40 qui propose une synthèse parfaite entre tenue de route et confort. Prendre le volant d’une V40 T4 sur plusieurs kilomètres revient à voyager en Thalys. L’atmosphère est feutrée, l’insonorisation optimale et l’agrément aussi élaboré que celui de ses concurrentes allemandes. Malheureusement, ce 180 chevaux à essence réalisera moins de 5 % des ventes en France.
Pour le reste, les talents d'hôtesse de la V40 font honneur à son blason. Position de conduite parfaite, mobilier de qualité, cet habitacle respire le bon goût. À 4,37 m, la V40 est la plus longue des compactes Premium. La longueur aux jambes n’est pas meilleure que pour ses rivales directes, pourtant plus courtes de 5 à 9 cm. Même constat pour le coffre (335 litres), qui peut paraître ridicule face aux généralistes tels que Mégane et Focus.
Sans passer en revue le très haut niveau de sécurité active de la V40 (City Safety, le régulateur adaptatif de vitesse et de distance, détecteur d’angles morts, etc.) on retiendra l’airbag piéton. Une première mondiale.
Twitter : @Alex_Bataille
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