En bref
3,2 l/100 km en mixte
85 g/km de CO2
24 150 €
Difficile, avec ses airs de paisible berline sans histoire, d'imaginer qu'on a sous les yeux une championne de l'économie comptant parmi les plus sobres familiales du marché. Outre quelques modifications esthétiques par rapport aux autres Octavia, comme la calandre plus fermée, le discret aileron et le carénage sous le moteur, censées améliorer sa pénétration dans l'air, et les pneus à faible résistance, l'Octavia Greenline profite aussi en effet d'une groupe motopropulseur spécifique. Le très connu 4 cylindres 1,6 l TDI, délivrant 105 ch de 3 000 à 4 000 tr/min et 250 Nm de 1 500 à 2 750 tr/min, a été revu, avec notamment un taux de compression passant de 16.0:1 à 16.2:1 et une gestion électronique spécifique, et est accolé à une boîte de vitesses à six rapports au lieu de cinq, dans le but de diminuer sa consommation. Objectif théorique atteint, puisque, sous le capot de l'Octavia, sa consommation mixte homologuée passe de 3,8 l/100 km à 3,2 l/100 km. Les émissions de CO2 suivent logiquement la même tendance, de 99 à 85 g/km de CO2.
Mais une fois n'est pas coutume, pas besoin ici de faire une croix sur les performances puisque, si le couple maxi reste identique quoique se maintenant jusqu'à 3 000 tr/min, la puissance augmente de 5 ch pour atteindre 110 ch, de 3 250 à 4 000 tr/min. Si cela ne se sent pas véritablement sous le pied droit, le chronomètre, lui, comptabilise une amélioration de 3 dixièmes au 0 à 100 km/h en faveur de la Greenline, à 10,7 s. Pour l'anecdote, la vitesse maxi, favorisée aussi par la boîte de vitesses et l'aérodynamisme amélioré, passe de 194 à 206 km/h.
Quand on passe du papier à la route, les seulement 1 300 kg de l'ensemble (un poids remarquable pour une berline de 4,66 m de long grâce à la fameuse plateforme MQB extra-légère), et même agrémentés de trois passagers et d'un coffre rempli ras la gueule, sont entraînés sans peine par le petit 1,6 l. Ce n'est évidemment pas un foudre de guerre, mais il se montre tout à fait à la hauteur de sa tâche, bien aidé par la boîte de vitesses à six rapports agréable à manipuler et à l'étagement optimal. Il faudra cependant se satisfaire d'une direction un peu trop légère et de suspensions souveraines sur un bitume parfaitement lisse, mais qui retransmettent sèchement les imperfections de la route dans l'habitacle. Reste maintenant à valider les prétentions de consommation. Nous ne nous attendions évidemment pas à reproduire les chiffres annoncés, mais, à la fin de notre long essai mélangeant tous les profils de route, l'ordinateur de bord nous gratifie d'un incroyable 3,9 l/100 km, qui se transformera, une fois passé à la pompe et calculatrice en main, en un spectaculaire 4,44 l/100 km. Un authentique chameau tchèque.
L'intérieur n'est pas le plus funky qu'on puisse trouver, c'est austère et sombre, mais bien assemblé et ergonomique. Les passagers les plus grands seront à l'aise même à l'arrière, avec un espace aux genoux particulièrement généreux, et le coffre tient plus de la soute à bagages avec 590 litres offerts, et jusqu'à 1 580 litres une fois la banquette arrière 1/3-2/3 rabattue.
Son équipement complet est un curieux mélange de différentes finitions : il est en fait très proche d'une Ambition, le deuxième niveau, avec notamment son ordinateur à grand écran, ses huit haut-parleurs, son radar de stationnement arrière, ses phares à fonction « Coming Home », son essuie-glace avant automatique et ses vitres arrière électriques, mais a aussi la climatisation seulement manuelle d'une Active d'entrée de gamme, ainsi que les rétroviseurs extérieurs rabattables électriquement et les antibrouillards avant avec fonction "Corner-Lights" d'une Elégance du haut de gamme.
Enfin, l'Octavia Greenline ajoute à son jeu déjà bien armé la carte d'un tarif attractif : 24 160 € auquel on peut déduire 150 € de bonus. Elle se trouve en premier lieu face à l'Octavia 1,6 l TDI 105 ch en finition Ambition affichée à 24 150 €, mais la Greenline se montre plus intéressante avec ses consommations inférieures et l'agrément de sa boîte six si l'on est prêt à faire une croix sur l'automatisme de la climatisation. Dans cette catégorie des familiales, les rivales à équipement équivalent sont nombreuses, que ce soit la Renault Laguna Life 1,5 l dCi 110 eco2 (26 550 €, 11,9 s au 0 à 100 km/h et 4,2 l en mixte), la Peugeot 508 Access 1,6 l HDi 115 ch BVM6 (26 850 €, 11,6 secondes au 0 à 100 km/h et 4,1 l en mixte), la Citroën C5 Attraction 1,6 l HDi 115 ch BVM5 (26 800 €, 11,6 au 0 à 100 et 4,6 l en mixte) ou la Ford Mondeo Trend 1.6 TDCi 115 ch FAP BVM6 (26 050 €, 11,9 s au 0 à 100 km/h et 4,9 l/100 km), mais elles se montrent moins performantes, plus gourmandes et sont affichées au moins 2 000 € plus chères.
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