Les goûts des automobilistes sont très fluctuants. Il y a quelques années, c’était la mode des minispaces et chaque constructeur y allait de son modèle (Renault Modus, Fiat Idea, Lancia Musa, Citroën C3 Picasso). Aujourd’hui, ce segment fait moins « rêver » et certaines marques l’ont abandonné pour se tourner vers la catégorie vedette du moment : les crossovers urbains. D’autres persistent pourtant à l’image d’Opel avec son Meriva, pourvu aujourd’hui d’un nouveau moteur : le 1.6 CDTi 110 ch
Fraîchement restylée, la seconde génération d’Opel Meriva ne change pas du tout au tout. Bien au contraire, les retouches sont très légères (nouvelle calandre et quelques autres petits détails) et le minispace allemand conserve sa forme monovolume ainsi que sa principale originalité : son système de portes à ouverture antagoniste, couplé à un grand angle d’ouverture des portes avant proche des 84°, qui permettent un accès aisé à l’habitacle. Une solution technique qui reste innovante même si Ford se démarque également avec le B-Max est ses portes arrière coulissantes, se révélant au final nettement plus pratiques que la solution choisie par Opel.
Dans l’habitacle, du bon et du moins bon. Le moins bon est bien sûr la multitude de boutons implantés sur la console centrale, qui grève incontestablement l’ergonomie et aurait mérité une modernisation à l’occasion du restyling. Un temps d’adaptation est donc nécessaire. En revanche, la visibilité intérieure est bonne, surtout pour les passagers arrière qui profitent du léger décrochage des vitres latérales. La présence du toit panoramique vitré est également particulièrement plaisante. Véhicule à vocation familiale, le Meriva regorge de rangements mais ceux des contre-portes ou de la boîte à gants sont petits. Heureusement, le Meriva fait preuve d’une certaine intelligence avec une console coulissante mais également le système « Flex Space » permettant aux sièges arrière d'être rabattus indépendamment et libérant un espace de chargement quasi plat. En prime, ils coulissent dans la largeur. Le volume de chargement est généreux avec une capacité qui oscille entre 400 et 1 500 litres, ce qui en fait l’un des meilleurs de sa catégorie.
Notre modèle avait hérité de la finition la plus haute dénommée « Cosmo Pack ». Celle-ci se caractérise notamment par la climatisation automatique bizone, la console centrale coulissante, les 4 vitres électriques, 6 airbags, l’aide au stationnement avant et arrière, l’allumage automatique des phares, le toit vitré panoramique, les vitres et lunettes arrière surteintées ainsi que la navigation. À tout cela, vous pouvez ajouter en piochant dans les options les très agréables sièges et volant chauffants (surtout actuellement – 300 €), la caméra de recul (300 €) ou les projecteurs directionnels (600 €).
Venons-en à ce moteur. Premier constat, pour une nouvelle motorisation, Opel aurait pu faire un effort concernant la sonorité, très présente que ce soit au ralenti ou lors des phases d’accélération durant lesquelles le Meriva nous gratifie aussi de grondements mais aussi de vibrations. Mis à part ces deux remarques, le 1.6 CDTi fait bien ce que l’on attend de lui tout en restant globalement dans la moyenne de la catégorie. Sans exceller, il est donc conforme à nos attentes. Une constatation qu’on avait déjà pu faire à bord de l’Astra équipée du même bloc. Dérivé de la version 136 ch, il remplace le 1.7 CDTi 110 ch mais gagne 40 Nm de couple (300 Nm) pour l’occasion pour une puissance identique. Les performances s’améliorent légèrement avec un 0 à 100 km/h abattu en 12 secondes et une vitesse maximale qui atteint 186 km/h. Vous l’aurez compris, il n'est pas sportif du tout mais cela s’explique notamment par le poids excessif de 1 500 kg. Vous l’aurez compris, le 110 ch apparaît clairement comme le minimum en diesel. Côté consommation, nous avons relevé une moyenne de 6,5 l/100 km, loin donc des 3,7 l annoncés, mais tout à fait acceptable.
Point de surprise au niveau du comportement pas très dynamique lors des enchaînements de virages. Néanmoins celui-ci distille tout de même un confort très honorable avec une prise de roulis maîtrisée. Dommage que l’ensemble reste toutefois inférieur à celui des meilleurs du segment comme par exemple un Citroën C3 Picasso.
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