En bref
Bonus de 3 300 €
Tarif : à partir de 49 900 €
Technologie : full hybride
Chez Lexus, la GS est la grande berline. Celle qui s’oppose aux ténors allemands (Mercedes Classe E, BMW Série 5 et Audi A6) sur le segment du premium. Cette quatrième génération, lancée en 2012 sur notre territoire, présente la particularité de ne pas proposer de moteur diesel. Une hérésie pour certains puisque, en plus d’évoluer dans le marché le plus diésélisé d’Europe, la GS s’adresse comme ses concurrentes en majorité aux flottes d’entreprises, très friandes de cette carburation. Mais Lexus tient le coup et fait de ce qui peut être un handicap, une force : les intentions d'achat peuvent évoluer rapidement avec le passage aux normes Euro 6 en 2014 qui va entraîner un surcoût des versions diesel.
Pour appuyer sa stratégie et s’imposer parmi les allemands, Lexus a choisi de tirer les prix vers le bas en dotant sa GS d’une motorisation full hybride moins puissante, celle de la petite sœur : l’IS 300H. Il s’agit d’un quatre cylindres essence 2.5 de 181 ch couplé à un moteur électrique de 143 ch. L'ensemble développe une puissance combinée de 223 ch, ce qui permet à la GS 300h d’une part d’offrir des performances honorables (0 à 100 km/h en 9,2 s et V-Max de 190 km/h), et d’autre part d’être éligible au bonus de 3 300 € pour les finitions « Business » et « Luxe » émettant 109 g de CO2/km. Ce qui permet pour les sociétés une exonération de la TVS (taxe sur les véhicules de société) et une gratuité de la carte grise dans certaines régions. Au final, cette GS 300H s’avère plus intéressante financièrement pour une société qu’un 2.0 d classique et ça tombe plutôt bien puisque la part des professionnels représente 60% des ventes.
Lexus commercialise un véhicule fiscalement mais aussi économiquement attractif car la GS 300h offre un coût d'utilisation bien plus avantageux que ses rivales diesels. En moyenne 1 250 € de moins par an selon Lexus, qui avance des frais d’entretien et de consommables beaucoup plus espacés (chaîne et non courroie de distribution, usure des plaquettes et des disques reculée grâce au freinage régénératif, etc.). L’arrivée de ce petit moteur hybride permet donc à la firme nippone de se placer intelligemment parmi la concurrence avec un prix de vente sous les 50 000 € (finition Business).
La nouvelle GS 300h partage son design avec sa grande sœur la GS 450h. On retrouve la même face avant agressive caractérisée par une calandre trapézoïdale. Si la japonaise ne manque pas de charisme à l’extérieur, c’est une tout autre histoire une fois passé le seuil de la porte. La GS souffre d’une présentation dépassée. Les plastiques, le bois et les inserts employés sont bien en dessous du standing revendiqué par la marque. Le constructeur offre toutefois quelques technologies de pointe comme l’écran géant multimédia qui pilote le système audio, le GPS, le téléphone et l'ordinateur de bord. Grâce au nouveau système d’hybridation qui permet de positionner les batteries à la verticale (au dos de la banquette), le volume du coffre progresse de moitié et atteint 465 litres. Un très bon point pour un véhicule qui loge plus de 40 kg de batteries.
Cette version 300h complète judicieusement l’offre de la GS. Avec son 4 cylindres essence associé au moteur électrique, elle se positionne comme modèle d’accès à la gamme, devant le V6 de la 450h. Cette propulsion, pas sportive pour un sou, invite à une conduite souple et coulée. Le silence de fonctionnement est religieux durant les démarrages 100% électriques et l’association entre les deux mécaniques (thermique/électrique) imperceptible pour le conducteur. Difficile à croire que 223ch sont présents au train arrière tant la transmission automatique CVT bride le plaisir de conduite. Cette GS300h s’apprécie à un rythme de sénateur. Le calibrage des suspensions (à 3 modes) et l’excellente insonorisation de l’habitacle invitent davantage à avaler les kilomètres en ligne droite qu’à enchaîner les courbes serrées. L’Idéal pour les entreprises. Cette hybride douce à l’usage réclame enfin une moyenne de 8 l/100 km. On est très loin des 4,7 l/100 km annoncés par le constructeur.
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