Sous le capot, il y a du mouvement chez Mitsu. Le constructeur a troqué l’antique « 4G63 », un 2.0 T bloc en fonte à la marge de manœuvre diabolique (400 ch sur l’Evo VIII MR FQ 400, voir 1000 ch sur certaines préparations), contre le tout nouveau 4B11. Un quatre cylindres 2.0 T plus léger (alu). Il est doté d’une distribution électronique à calage variable MIVEC sur l’admission et l’échappement, qui lui permet de produire plus de couple et de puissance quel que soit le régime moteur. Ainsi les ratios augmentent avec un couple de 366 Nm et une puissance de 295 ch. Le temps de réponse du turbo a été amélioré et la position du collecteur d’échappement a permis d’abaisser le centre de gravité du véhicule. Plus prompte, mieux équilibrée, cette Lancer voit ses performances décoller avec un 0 à 100km/h expédié en 5,4 s et une V-Max de 243 km/h. A l'usage, ce 4B11 est d’une linéarité exemplaire et reprend toujours très fort. Mais côté vocalises, ce n’est pas encore ça. Ne vous imaginez pas en WRC. Deux types de transmissions sont au catalogue. Une boite mécanique à 5 rapports, à faible débattement mais ferme en verrouillage, et une DSG version Mitsubishi : la TC-SST. Non testée et disponible sur la version GSR.
Sur le trottoir d’en face, Subaru fait parler la poudre avec son Flat 4. Une institution dans l’univers automobile. Par rapport à la précédente STI 2.5, pas d’évolution pour le quatre cylindres à plat. Ses 300 chevaux et son couple maxi de 407 Nm suffisent à mettre tout le monde d’accord. Un punch légendaire, une sonorité à tout casser, et si l’efficience a fait l’objet de quelques attentions, il s’avère moins politiquement correct que son homologue.
Le Boxer offre un système de contrôle actif de la distribution, une combustion optimisée et quatre sorties d’échappement. Il est suppléé par le SI-Drive (Subaru Intelligent Drivre). Une molette qui paramètre la cartographie moteur ainsi que la répartition du couple sur la transmission. Le mode « Sport Sharp », synonyme de « déraison » améliore la réactivité du moteur et transforme la familiale en véritable furie jusqu’à 7000 tr/min. Là ou la Lancer s’est essoufflée depuis quelques tours. Car le 4 cylindres à plat de Subaru prend vie dans les tours. Il aime être cravaché et vous le rend en sensations : un 0 à 100 km/h en 5,2 s et une v-max de 250 km/h. La rançon de succès se traduit à la pompe. Une moyenne d’environ 13l/100 km.
« La Lancer ? Un monstre d'efficacité » : S.Ayari
En « caisses » de rallyes, Lancer et Impreza sont animées aux roues par une transmission intégrale. Le S-AWC (Super All Whell Control) chez Mitsubishi est un calculateur évolué qui comprend un différentiel central actif qui gère la répartition du couple entre les essieux avant et arrière, un différentiel arrière piloté qui optimise la motricité en sortie de lacet et en courbes. Le tout est assisté par un ESP déconnectable. « Un monstre d’efficacité», selon notre pilote, Soheil Ayari qui a pu pousser cette Lancer dans ses derniers retranchements. La voiture est bien équilibrée (répartition des masses de 70-30), avec un sous-virage légèrement prononcé, mais la transmission gère tellement efficacement la motricité que la voiture ressort plus vite des courbes qu’elle n’y est entrée. L'efficacité c’est une chose, les sensations en sont une autre. Et ceux qui aiment dompter les caractérielles s’amuseront certainement plus avec l’Impreza.
« Cette Sub' est très joueuse. On s'amuse beaucoup avec. »
En réglant de façon adéquate le DCCD (différentiel central piloté) au risque de décéder, l’Impreza s’avère plus capricieuse à maîtriser. Véritable transmission intégrale permanente. De base, la répartition du couple se fait à 41% à l’avant et 59% à l’arrière. Mais contrairement à la Lancer qui transfère le couple où l’adhérence manque, il est ici possible de configurer soi-même le véhicule. Avec jusqu’à 65% du couple aux roues arrière. Ce passage en propulsion, appelé « Sport Sharp », atténue la tendance sous-vireuse du véhicule et autorise de jolies dérives. Le plaisir de conduite est présent et la japonaise requiert ici une vigilance de tous les instants. «Cette Sub’ est très efficace à conduire. Elle est typée un peu sous vireuse, mais assez joueuse pour vous procurer un maximum de plaisir», analyse notre pilote Soheil Ayari. On regrette le maintien passable des sièges en dérive et ainsi qu’un roulis plus prononcé qu’à bord de la Lancer. Un gage de confort qui fait de l’Impreza un véhicule beaucoup plus vivable au quotidien.
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