Une autonomie de 150 km ? Pas sûr
La technologie employée dans les deux modèles est intégralement reprise du japonais Mitsubishi. A savoir un petit moteur électrique de 64 ch, un couple intéressant de 180 Nm, et 230 kg de batteries lithium-Ion disposées sous le plancher. Les performances évoluent nettement depuis les premières Saxo/106 électriques développées au milieu des années 90. A titre indicatif, la V-max atteint 130 km/h et les accélérations de 30 km/h à 60 km/h se rapprochent d’un THP 150 ch. Le tout pour 0 émissions de C02. Mais le critère primordial sur ce genre de véhicule reste l’autonomie. Bien que supérieure de 30% par rapport à l’I-Miev, l’autonomie des jumelles Ion et C-Zero atteint 150 km. Nous ne sommes pas en mesure de confirmer ces chiffres, mais une chose est sûre, la réalité est moins flatteuse. En effet sur la Ion circulant en ville et sur routes de campagnes à allure normale, nous avons consommé la moitié du « plein » en à peine 50 km. Peugeot est conscient de ce problème et nous a avoué que l'autonomie des batteries pouvait être réduite de 50 % (75 km) en cas d'utilisation du chauffage/climatisation ou de la radio dans des embouteillage prolongés, par exemple. Pour éviter de tomber en panne, les C-Zero et Ion avertissent le conducteur par un voyant lumineux en forme de tortue qu'il ne leur reste que 5% de charge. Si vous vous retrouvez dans cette situation vous devrez vous armer de patience car la puissance du moteur est réduite automatiquement et toute les sources consommatrices d'énergie sont coupées. Croisez les doigts pour ne pas tomber dans ce mode économique en plein hiver ou par forte canicule.
Dangereuses
Notre test simultané en Suède et dans le Val d’Oise nous a permis de constater les qualités de l’énergie électrique mais aussi ses défauts. Le démarrage s’effectue via une clé traditionnelle dans un silence de cathédrale. Seul le témoin « ready » vous informe que le véhicule est en marche. C’est à ce moment précis qu’il faut mettre ses automatismes de côté. Pessimistes au démarrage, nous avons été agréablement surpris par le pep’s des petites « françaises ». Le couple maxi (180 Nm) est délivré instantanément. Idéal pour se sortir des situations difficiles. Malgré le poids conséquent, le conducteur ne perçoit aucune sensation de lourdeur au volant. C-Zero et Ion affichent des qualités indéniables de citadines comme un diamètre de braquage très réduit (9m) et un gabarit compact, précieux pour le stationnement. Le confort reste quant à lui basique et la tenue de route peu rassurante sur les grands axes. Par exemple, l’étroitesse du véhicule combinée à une hauteur conséquente le rend sujet à des prises au vent latéral importantes. Autre grief : le sous-virage marqué. Ainsi, à 90 km/h, la direction très imprécise ne rassure pas et tend indéniablement à élargir la trajectoire. Une sensation d'insécurité désagréable et surtout totalement inconnue sur les productions récentes de Peugeot et de Citroën. Qu'en serait-il sous la pluie et sans l'ESP ajouté par le groupe PSA ! Si dans l’ensemble C-Zero et Ion ne sont pas désagréables à conduire, elles n’en demeurent pas moins dangereuses ! L’absence de bruits surprend systématiquement les piétons ou les cyclistes. Pour une citadine, cela paraît problématique.
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