Il est bien loin le temps de la P 1800 ES (1970) et de la 480 ES (née en 1986 qui perdura au catalogue jusqu’en 1995). La C30 fait pourtant irrémédiablement penser à ces ancêtres par sa carrosserie à deux volumes, dans l’esprit d’un coupé-break. Cette filiation donne en quelque sorte une légitimité naturelle à la nouvelle Volvo.
Depuis le Salon de Détroit début 2006 où le concept était présenté, elle attise la curiosité. Confirmation au Mondial de Paris où trônait la version définitive. Dans la rue, sa silhouette dynamique et sa poupe originale semblent plaire au vu du nombre de badauds qui se retournaient lors de notre essai. Sa ligne est certainement son plus gros atout pour arriver à séduire quelque 4 000 clients français et 40 000 autres dans le reste de l’Europe sur l’année 2007. Ce qui fera de ce modèle un instrument de conquête (80 % des acheteurs viendront d’une autre marque). Sur les 13 000 immatriculations de Volvo en France, il sera le plus vendu de la gamme. La Volvo C30 se destine aux célibataires et aux jeunes couples, mais également à ceux d’âge mûr dont les enfants ont quitté le cocon familial.
Avec 4,25 m de long, soit quelques centimètres de plus que l’A3 ou la Série 1, et 22 cm de moins que la S40 dont elle dérive assez directement, la C30 s’inscrit au cœur de son segment.
A l’intérieur d’une sobriété toute luthérienne, le clou du spectacle -la seule originalité- provient de l’aérienne console centrale, qui derrière son tableau de commande pas plus épais qu’un ordinateur portable recèle un bac de rangement. La qualité des matériaux comme celle de l’assemblage semble se situer dans la bonne moyenne de la catégorie, logiquement un peu en retrait d’Audi et un peu plus soignée que la plupart des rivales de constructeurs généralistes.
Position de conduite, confort des sièges et ergonomie sont réussis, à l’exception du positionnement du classique frein à main. En le desserrant pouce en bout, il arrive qu’on se coince l’index contre la console. Ouille ! Plus réjouissant est l’habitabilité, excellente pour le gabarit de l’auto.
Petit bémol, Volvo a délibérément choisi de proposer une stricte 4 places, plutôt que de proposer une 4/5 places à la banquette moins accueillante. Autre petite déconvenue, une fois avancés les sièges AV (et dossiers inclinés), l’accès à ces deux places arrière exige quelques contorsions, plus en tous cas que pour s’installer sur la banquette de l’A3. A déconseiller à votre grand-mère. En revanche, ces deux places offrent autant d’espace que dans une S40, la garde au toit est même légèrement supérieure. Bref, un espace très convenable pour des adultes de taille moyenne. Dernier léger impair, l’accoudoir situé trop bas ne sert pas à grand chose.
Avec 251 litres au bandeau avec kit anti-crevaison et 233 litres avec roue de secours temporaire sous le cache-bagages souple peu pratique (un en dur sera disponible en accessoire courant 2007), la capacité du coffre en 4 places est sensiblement inférieure à celle de l’Audi A3 et même à celle de l’Alfa 147. Idem les deux sièges arrière rabattus –individuellement- qui accroissent le volume à près de 900 litres, soit une bonne centaine de moins que la moyenne de la catégorie. A défaut de véritable hayon, c’est la lunette vitrée a seule qui sert d’ouverture pour accéder au coffre. C’est original et bien moins coûteux que le classique hayon (absence de renforts de structure dans le pavillon), mais le seuil d’accès se situe à une hauteur inhabituelle et la découpe de l’ouverture ne permet pas d’embarquer d’objets vraiment encombrants.
Déposer un commentaire
Alerte de modération
Alerte de modération