Impossible de passer à côté de la quatrième génération de Clio. Porteur de beaucoup d’espoir, le nouveau modèle de Renault est un peu attendu comme le messie du côté de Boulogne. Si le succès est espéré et souhaité pour la marque au losange, cette Clio retrouvera sur son chemin la Peugeot 208 qui a l’avantage d’être commercialisée depuis le mois de mars dernier, mais également la VW Polo présente sur le marché depuis 2009, que beaucoup considèrent comme la référence de la catégorie.
Sans être chauvin, on peut affirmer que les constructeurs français ont le vent en poupe en termes de style. Ainsi, la 208 est synonyme de renouveau du constructeur au lion et marque une vraie rupture par rapport à la 207. Après la 508, la 208 est la première réalisation de l’équipe de Gilles Vidal et le résultat est probant et convaincant, avec notamment la réduction du porte-à-faux avant et une face entièrement repensée. Rupture également chez Renault avec la nouvelle Clio, premier modèle signé Laurens Van Den Acker, qui s’inspire grandement du concept-car Dezir, en particulier au niveau de sa face avant avec une mise en évidence du logo et l’adoption de LED. Par rapport à ses deux concurrentes, la Polo accuse un retard certain avec des lignes traditionnelles qui restent dans la continuité de la précédente génération. Volkswagen est plutôt coutumier du fait, comme l'a prouvée la dernière génération de Golf.
Pour les dimensions, la Clio se démarque clairement de ses deux opposants du jour avec une longueur de 4,06 m, alors que les deux autres modèles demeurent en dessous de la barre fatidique des 4 mètres. C’est surtout à signaler pour la 208 qui perd presque 10 cm par rapport à la 207 avec 3,96 m contre 3,97 m pour la Polo. À noter que la Clio se distingue aussi par le fait qu’elle est la seule à être disponible uniquement en 5 portes, les deux autres proposant des carrosseries 3 portes.
Dans l’habitable, plusieurs philosophies s’imposent et on peut dire clairement que les constructeurs français ont pris des cours des dessin et qu’ils ont osé. Ainsi, c’est la 208 qui innove le plus dans sa présentation avec une instrumentation surélevée, un volant de petit diamètre et une console centrale proéminente qui accueille un système multimédia (navigation, radio, etc.) à l’ergonomie très moyenne. La Clio rompt avec sa précédente génération grâce notamment à une instrumentation originale particulièrement lisible qui côtoie une console centrale au look proche d’une tablette. Notre modèle d’essai étant pourvu du Media Nav (R-Link pas encore disponible), on ne peut que louer la facilité d’usage de ce dispositif. Enfin, on trouve la Polo, au dessin de planche de bord particulièrement classique et triste. En revanche, l’allemande se fait remarquer une fois de plus par la qualité des matériaux employés. Avantage qu’elle partage également avec la 208, qui soigne la qualité perçue. On n’en dira pas de même de la Clio qui recule d’un cran dans ce domaine avec des plastiques durs nettement plus présents dans l’habitacle que dans celui de son aïeule. On reprochera également à la citadine de Renault une visibilité ¾ arrière médiocre.
Au niveau des aspects pratiques, nos trois concurrentes font quasiment jeu égal, du moins sur le papier. Ainsi, au regard des fiches techniques, c’est la Clio qui affiche le volume de chargement le plus imposant avec 300 litres mais il ne faut pas oublier que la française est également la plus grande de ce comparatif, ceci explique cela. Au final, la 208 et la Polo avec respectivement 280 et 285 litres ne s’en tirent pas si mal, vu leur encombrement. Enfin, pas de grosse différence en termes d’habitabilité : seule la 208 se caractérise par un décrochement dans la planche de bord qui permet de dégager une place plus importante pour le passager avant.
Remerciements
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