Un homme et une femme, film de Claude Lelouch de 1966, est avant tout une romance : romance pour le film, sacré Palme d’or à Cannes, romance pour le réalisateur avec son public, fidèle film après film, malgré une critique souvent sévère, romance parce que Lelouch, depuis ses débuts, traite des relations hommes-femmes.
Plongeons-nous dans Un homme et une femme. Anne Gauthier, une script-girl, dont le rôle est interprété par la sublime Anouk Aimée, ne parvient pas à oublier son mari, un cascadeur, mort dans un accident. Jean-Louis Duroc, coureur automobile, joué par Jean-Louis Trintignant, est également veuf, sa femme s'étant suicidée par désespoir.
Ils ont tous les deux la trentaine et un enfant. Ils se rencontrent dans un pensionnat, un dimanche soir. Anne a raté son train, comme d’habitude. Jean-Louis se propose de la ramener à Paris en voiture. Ils se reverront régulièrement dans les mêmes conditions. D’abord amis, ils vont apprendre à se découvrir. Le film progresse de non-dits, en sous-entendus, de regards en hésitations des deux héros.
Le scénario est bien servi par Claude Lelouch et son art du tournage. La caméra mobile encercle les personnages, passant de l’un à l’autre… romance quand tu nous tiens ! Il y a aussi de très beaux plans fixes, notamment lorsque Jean-Louis, au volant de sa Ford Mustang, roule du sud de la France vers Paris, préparant sa rencontre avec Anne et répétant ce qu’il lui dira.
Et l’automobile dans cette romance ? Elle est presqu’un personnage à part entière. Jean-Louis est un coureur automobile polyvalent, passant de la monoplace à la voiture de rallye. Il roule en Ford Mustang convertible, la seule et unique digne de ce nom, diraient sans doute les puristes. Et qui retrouve-t-on dans la scène mémorable du film sur la plage de Deauville ? La Ford Mustang, bien sûr.
Pour que la romance opère, rien de tel qu’une salle de cinéma pour voir et revoir Un homme et une femme.
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