Peut être est ce du à l’inhabituelle fraîcheur tombée sur la Provence ou encore parce que je n’avais pas eu le temps d’avaler mon café avant de me trouver nez à nez avec la nouvelle Laguna 3 mais je me suis surpris à ne pas la trouver moche !!
C’est très subjectif (la vie entière est subjective) mais là où les photos ne sont jamais parvenues à me séduire, la vision de ces Laguna 3 posées sur un parking balayé par le vent glacial m’a réchauffé.
Dessin de qualité ?
Il faut être honnête et admettre que la voiture « sonne » nettement plus juste en réel qu’en images. C’en est même étonnant. Maintenant il ne faut pas non plus dire ce que je n’ai pas dit, ça n’est pas un canon de beauté. Mais pour donner un ordre d’idée, je la trouve beaucoup plus homogène et cohérente que la Twingo 2 sur le plan formel et volumique. On se surprend même à trouver une filiation avec sa devancière pas vraiment évidente au premier regard. Filiation bonifiée même si la tache n’était pas très difficile, je suis d’accord. Bref, esthétiquement, mon verdict est bien moins pessimiste que prévu même s’il me faut préciser que notre voiture d’essai ne chaussait pas les escarpins de base mais plutôt les Timberland de bûcheron canadien. En effet, notre version Dynamique arborait les jantes Beverly habilement dérobées à la version supérieure Privilège mais upgradées en 18 pouces avec pneus en 225/45 (215/50-17 d’origine), ce qui lui va à ravir et lui enlève ce côté « haut sur patte » constaté sur les premières photos. Je ne saurais donc dire si l’entrée de gamme avec roulettes en 16 pouces présente la même plastique globale. Par conséquent, il faut garder en tête que la Dynamique 2.0 DCI 150 FAP tarifée à 29.500 euros n’est certainement pas la même que celle, largement optionnée, des photos de cet essai. Qu’on se le dise.
Dessein de qualité
Qualité, qualité, qualité, qualité. Après la justification d’un design sage et robuste pour tenter de ne pas déplaire, c’est le second argument ressassé par les responsables de Renault. Méthode Coué ou réalité, il n’y a vraiment que l’avenir qui nous le dira. La bonne qualité se confond souvent avec la fiabilité. Apparemment, Renault a mis le paquet dans ce domaine et les tests aux 4 coins du monde ont été légion pour ne pas répéter la même con…. erreur qu’avec la Laguna 2 assaillie de problèmes divers dès son lancement. Depuis ces mésaventures, Renault a relevé la tête et a divisé par 5 le nombre de pannes dans la première année d’existence de ce véhicule. Malgré cela, l’image négative est foutrement rémanente et il faudra friser le sans faute sur cette 3eme génération pour espérer faire changer d’avis les entêtés anti-Renault.
Pour y parvenir, Renault fait des efforts et affirme que chaque voiture qui sort de l’usine de Sandouville subit un contrôle statique et dynamique de 30 mn ! Ca n’est pas rien et c’est nouveau. Renault en profite pour enfin proposer une garantie digne de nom : 3 ans et 150.000 km.
Percevoir la qualité
En terme de qualité, le seul domaine où il est véritablement possible de porter un jugement pas trop malhonnête reste donc la fameuse « qualité perçue » qui est pourtant, selon moi, plus aléatoire à juger qu’une esthétique. Un design ne peut déroger à une règle, celle de l’équilibre des formes et des proportions, si douloureuse à l’œil lorsqu’elle n’est pas respectée. Par contre, chacun plaçant la qualité à un niveau différent selon son éducation, ses habitudes, ses goûts, il est difficile de porter un jugement autre que personnel. Le mien sera mitigé.
À suivre en page 2
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