La Giulietta repose sur une toute nouvelle plateforme. Une architecture compacte (4,35m) et évolutive (transmission intégrale prévue). La Golf VI affiche quand à elle, un gabarit moins imposant (4,21 m). Idéal pour la ville, la production allemande affiche une prise en main plus aisée que son homologue latine.
Est-t-il nécessaire de confronter le style de ces deux modèles. La Giulietta remportant l’ensemble des suffrages au sein de la presse et des passants. La Giulietta extrapole les traits de la 147 avec classe. Un soupçon de MiTo, quelques référence à la 8C Competitzione, et le tour est joué. Alfa Romeo propose un véhicule séduisant au design travaillé. Les livrées Blanc nacré ou Bleu nuit sont particulièrement réussies. Décriée pour son manque d’audace la Golf VI est transparente. Peu de charisme, mais selon les mariages (coloris, jantes, etc.) la compacte s’intègre plutôt bien dans le paysage automobile.
L’habitacle de la Giulietta est une bonne surprise. Un mélange d’élégance et de sportivité. A noter que les matériaux sont plus qualitatifs qu’auparavant et l’assemblage plus rigoureux. Incontestablement, la Giulietta monte en gamme par rapport à sa devancière. De son côté, la compacte allemande affiche des standards tout aussi élevés. La qualité de fabrication est rigoureuse et les matériaux affichent une bonne tenue dans le temps. On aurait aimé un poil d’originalité dans le dessin de la planche de bord.
La Golf affiche un sérieux de référence
Malgré son gabarit plus compact, la Golf fait preuve d’une meilleure optimisation de l’espace. L’accès aux sièges est facilité et l’espace disponible aux places AV et AR conséquent. La transalpine, malgré ses 10 cm de plus, fait aussi bien, mais pas mieux. Même constat concernant les volumes de coffres. Les deux modèles font jeu égal à 350 litres. La Giulietta propose en revanche quelques rangements supplémentaires.
La Giulietta bénéficie d'un bonus de 500 €
Pour ce premier comparatif, nous avons opposé les motorisations les plus diffusées en France. Le 1.6 TDI 105 ch BVM5 (119 g) face au 1.6 JTDM de 105 ch (114g). Deux motorisations bénéficiant d’un bonus écologique. 100 € pour la Golf, 500 € pour la Giulietta. Seul Volkswagen propose une version « bluemotion » à 99 g de CO2/km.
Le TDI utilisé sous le capot de la Golf figure parmi les plus sobre de sa catégorie. Il ne réclame que 5l/100 km. Testée à de nombreuses reprises sur différents modèles du groupe cette motorisation ne nous séduit toujours pas. Si elle s’avère plus discrète et souple que les anciennes versions, elle manque cruellement de souffle à bas régime. Un sacré point noir pour une utilisation urbaine et quotidienne où le couple est sollicité régulièrement très tôt. De son côté la Giulietta peut compter sur son MultiJet de seconde génération. Il est certes plus bruyant, mais plus homogène. Il est accouplé à une boîte de vitesses mécanique à 6 rapports, suffisamment précise et rapide.
Le DNA est proposé de série sur toutes les versions de la Giulietta. Cela paraît déconcertant avec un diesel de 105 ch, mais son utilisation est réellement perceptible à la conduite. Pour ceux qui ont loupé l’épisode MiTo, précisons que ce dispositif permet de personnaliser le comportement du véhicule selon différents styles de conduite et les conditions de route. Les trois configurations disponibles (Dynamic, Normal et All Weather) grâce au sélecteur placé à la base de la console centrale permettent de modifier les paramètres de fonctionnement du moteur, de la boîte de vitesses, de la direction assistée, du différentiel électronique Q2 ou du système de contrôle de la stabilité (VDC), privilégiant soit le plaisir de conduire, soit le confort.
Chez VW, l’équivalent se combine entre la boite DSG (et son mode Sport) et le châssis Piloté DCC à trois modes. Brillant d’efficacité, il confère à la Golf de quoi soutenir la comparaison. Malheureusement, il reste en option.
Malgré une position de conduite en retrait par rapport à la Golf, la Giulietta est plus dynamique a conduire. Son train avant est plus incisif et sa précision millimétrique. La direction devient hyperdirective lorsque le mode sport du DNA est enclenché. C’est à ce moment précis que l’on regrette d’avoir « seulement » 105 ch sous le capot. La transalpine enchaîne les courbes sans jamais paraître en difficultés. Son châssis affûté et l’amortissement de qualité participent au bon équilibre de l’auto. Bref, avec la Giulietta, on a droit non seulement à un comportement rigoureux, mais également à un compromis confort/tenue de route qui la hisse parmi les meilleures compactes européennes.
La Golf n’est pas la première compacte européenne pour rien. Confortable et silencieuse, la reine de Wolfsburg se déguste à un rythme paisible. Pour rivaliser avec la Giulietta, le châssis DCC s’impose.
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