Les organisateurs décident de séduire le public avec de nombreuses animations en bord de piste, construisent une tribune "en dur" et inaugurent un parking de 3000 places. La simplification du règlement, l'institution d'un "vrai" classement général à partir de 1928, l'augmentation des performances et l'internationalisation des engagés finiront par hisser l'épreuve au rang des rendez-vous incontournables de la saison sportive, tant pour les constructeurs que pour le public. Sur le plan sportif, ces années sont toutefois marquées par l'insolente domination des Bentley (vainqueur de 1927 à 1930) qui modèrent sérieusement le spectacle. Après le retrait de la marque britannique, Alfa Romeo prend le relais avec ses redoutables 8C qui vont truster les succès de 1931 à 34 face à des Mercedes, Talbot ou Bugatti trop esseulées ou malchanceuses. À la surprise générale, c'est une Lagonda britannique qui triomphe en 1935, franchissant pour la première fois le cap des 3000 km parcourus en 24 heures. Annulée l'année suivante à cause des grèves qui paralysent l'industrie, l'édition 1937 voit le grand retour des marques françaises.

Delahaye qui aligne pas moins de sept voitures et Bugatti écrasent la concurrence. Wimille et Benoist sur leur Bugatti s'imposent finalement à 137 km/h de moyenne (un bond de 12 km/h en deux ans). En 1938, Delahaye prend sa revanche, profitant il est vrai de l'abandon de la superbe Alfa Romeo 2900 B de Raymond Sommer qui survola la course pendant 22 heures. Enfin en 1939, dans un climat déjà lourd de menaces, Wimille et Veyron triomphent au volant de la seule Bugatti engagée au terme d'une course échevelée où tous les records sont battus.

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