ZF Centrix : ZF fait aussi des moteurs pour vélos électriques
La société allemande ZF est connue pour ses variateurs de couple qui équipent les grosses cylindrées (Alfa Romeo Giulia QV, BMW, Toyota Supra, etc.). Visiblement, le succès de Bosch dans l’univers du cycle a donné à la firme l’envie de se lancer dans le marché. Et elle le fait de belle manière avec le CentriX.
À croire que l’industrie du vélo, et plus particulièrement, les motorisations pour vélos électriques est un passage obligé pour les équipementiers automobiles. Après Bosch, SEG, Valeo, voici que ZF s’y met aussi. Pour rappel, l’univers du cycle offre des marges importantes comparées à l’automobile. Concevoir un moteur de vélo électrique est nettement moins contraignant qu’un moteur électrique pour automobile. Moins gourmand également en matières premières. Il n’est pas donc pas étonnant de voir ZF arriver pied au plancher sur le marché, en proposant deux moteurs pédaliers.
ZF CentriX : deux moteurs légers et coupleux
Ceux qui suivent cette rubrique savent que les moteurs pour VAE sont limités en puissance et vitesse max, mais pas en couple. C’est donc souvent sur ce point que tout se joue, du moins sur le papier. Dans la réalité, ce sont beaucoup d’éléments qui influent sur le pédalage.
Le ZF CentriX 90 offre 90 Nm de couple. Il réussit à ne peser que 2,5 kg, ce qui le rend plus léger de 200 grammes que les moteurs concurrents (dont certains montent à 3 kg).
La puissance en crête peut atteindre 600 W. Ce CentriX 90 se destine à des VTT, des vélos de trekking ou des cargos.
Le ZF CentriX 75 offre un couple, vous l’avez deviné, de 75 Nm. Nous n’avons pas beaucoup d’informations le concernant, excepté les 450 Nm en crête. Il devrait rejoindre les solutions ultras légères de type Fazua et se retrouver dans des vélos visant la légèreté.
Une batterie lourde
Évidemment, ZF livrera une solution complète, avec une batterie, un contrôleur et une application dédiée. Pour rappel, Yamaha passe un prestataire pour la conception des batteries de ses moteurs de vélos.
Les batteries justement, parlons-en. Elles offriront des capacités de 504 Wh et 756 Wh. Rien de nouveau sous le soleil, excepté un poids élevé : comptez respectivement 3,2 kg et 4,2 kg. C’est beaucoup par rapport à Bosch dont la même capacité pèse 2,8 kg ou encore, par rapport à Shimano (2,9 kg).
La solution complète embarque un boîtier de contrôle, des écrans, un BMS (battery management system) en plus du moteur. Tout ce beau monde est connecté et pilotable depuis une application.
La difficulté du marché
Pour le moment, aucun prix n’a fuité, mais ZF s’aventure sur un marché un peu vicieux. Outre le déclin des ventes de vélos électriques (ou plutôt la stagnation d’un marché revenu à son niveau pré-covid), les utilisateurs attendent beaucoup de petites choses qui ne sont pas souvent évoquées. Par exemple, le débrayage total du moteur au-delà de 25 km/h, une transition progressive vers l’arrêt de l’assistance, une sensation de pédalage naturelle.
Nous aurons l’occasion de les essayer, mais pas tout de suite. Les premiers vélos à en être équipés (Ultima Mobility et Raymon) seront en vente l’année prochaine.
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