2. Yamaha T-max 530 2012 : c'était pas mieux avant
De toutes ses lignes, le nouveau T-max sait séduire. Pourtant on sentait de la part de Yamaha au départ que cette grosse évolution tardait à arriver. En effet, depuis sa sortie en 2001, la marque n'effectuait que de petites évolutions sans se lancer dans une refonte totale. Il aura fallu attendre une décennie pour voir « ze » scooter naître à nouveau. Certes, les attentes étaient grandes (même trop grandes pour certains qui s'imaginaient un cahier des charges trop excentriques), mais Yamaha a su relever le défi sans faillir.
Le T-max a changé, c'est sûr. Avec des lignes bien plus taillées sur le bloc avant, il se retrouve avec des optiques plus petites mais plus agressives, les clignotants se sont incrustés dans le tablier pour une touche de modernité. La boucle arrière a aussi perdu de ses rondeurs et lui donnerait presque un petit côté GSX-R (je sais, je sais je m'égare). La ligne générale est équilibrée et donnera satisfaction à tous les amoureux de ce modèle. Nous avons apprécié en plus le soin apporté aux finitions. Rien qui dépasse, tout est parfaitement assemblé, même les plastiques de la planche de bord laissent une impression de qualité.
Du côté des aspects pratiques, il y a du bon et du moins bon. Pour le bon, on notera les nouveaux compteurs qui ont perdu leur aspect chromé pour un look plus sportif et très plaisants à lire. Aucune information n'est oubliée, de la jauge d'essence à la consommation moyenne ou instantanée par exemple. On peut ajouter ensuite, le coffre qui est vraiment satisfaisant ou le vide poche, le confort de la selle pilote et passager (haha, cette agréable sensation de n'avoir personne dernière soi), les larges poignées passagers, la position du pilote vraiment naturelle et le placement de la manette de frein de parking (simple d'usage et impossible à oublier). Pour le moins bon, il y a sans nul doute le réglage de la bulle avec des outils (surprenant pour un scooter de cette gamme), le manque cruel de place pour les pieds à cause du large tunnel et pour les petites jambes, la largeur de la selle se verra handicapante pour les manœuvres. Heureusement que sa très bonne répartition des masses aide vraiment pour les manipulations à l'arrêt et à basse vitesse. On n'a vraiment pas l'impression d'avoir une machine de 215 kilos entre les jambes.
Dans le froid de l'hiver
La position de conduite est naturelle et il ne sera pas difficile de faire des kilomètres à son bord. Le haut du corps est parfaitement protégé jusqu'au sommet du casque sans pour autant être dérangé par le placement de la bulle. A contrario, les jambes souffrent du manque de protection dès que l'on passe les 50 km/h, avec le large tunnel qui empêche tout mouvement latéral des pieds et le froid hivernal le rappel est sensible.
La prise en main est d'une facilité enfantine. Dès les premiers tours de roues on se surprend à être particulièrement à l'aise. Le poids ne se fait pas sentir au point d'avoir la sensation d'être sur un 125 cm3. Enfin si l'on peut dire puisque le bicylindre de 530 cm3 est un rappel à l'ordre suffisant. Sur ce dernier, Yamaha a tenu à revoir son moteur pour privilégier les plages de bas et moyens régimes. Et effectivement promesse tenue, les réactions sont là, à la moindre sollicitation. Que vous ayez envie d'enrouler tranquillement ou d'ouvrir comme un sale, le T-max se montre docile et se plie avec plaisir. De 2000 tr/min à sa zone rouge, les 46,5 chevaux sont exploitables du premier au dernier cheval. Et grâce à l'installation d'une courroie en transmission secondaire, pas d'à-coups, les réactions sont saines et immédiates entre le moulin et ce que le pilote demande.
Idem pour la partie cycle qui s'avère particulièrement joueuse. Une vraie surprise donc pour ce nouveau millésime. Il virevolte dans la circulation sans difficulté. Les jantes de 15 pouces conjuguées avec les bonnes suspensions et au freinage, le T-max donne une sensation de sérénité dans la conduite. Hic, pour notre version d'essai nous n'avons pas eu l'ABS. Vraiment dommage, car même si le scooter arrive à mettre en confiance, notre semaine d'essai sous la pluie et dans le froid a eu tendance à refroidir les ardeurs sur certains types d'enrobés. En effet, il reste une légère sensation de flottement sur la roue avant qui a tendance parfois à faire jouer de prudence sur les prises d'angles en ville. Curieusement, cette impression disparait sur les prises d'angles à plus haute vitesse.
Le freinage a été justement dosé par Yamaha, il mélange autant de progressivité que d'efficacité quand cela est nécessaire. Un must avec l'ABS à mon avis. Quant aux suspensions, rien de spécial à signaler. La T-max encaisse les aspérités sans broncher. Pas de retour violent dans le bas du dos, ni même de plongeon vers l'avant sur les freinages brusques. Impression confirmée même en duo, mon passager ayant apprécié la place et le confort qui lui était attribué.
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