Voitures puissantes : l'État prépare une simplification des taxes
Plusieurs petites taxes qui ciblent les véhicules puissants et polluants vont être supprimées. Mais elles seront compensées par un malus plus élevé !
Le gouvernement tente de simplifier (un peu) la fiscalité. Dans le cadre du programme "Action Publique 2022", il supprime des petites taxes, qui ne rapportent pas grand-chose… et même moins que ce qu'elles coûtent en recouvrement. 26 taxes sont passées à la trappe en 2019. Dans le projet de loi de finances 2020, il est prévu d'en gommer 18 autres.
Et dans ce projet, il est même déjà évoqué des suppressions pour 2021. Le gouvernement compte notamment simplifier la taxation pour les véhicules les plus puissants et les plus polluants. Trois malus spécifiques devraient ainsi être supprimés.
Deux d’entre eux sont récents, entrés en vigueur en 2018 ! Il y a d'abord le "malus voiture puissante", une surtaxe en fonction de la puissance fiscale : à partir de 36 CV, c'est 500 € de taxe par cheval, avec un plafond de 8 000 €, pour le neuf et l'occasion. Celle-ci était d'ailleurs pensée comme une des compensations à l'arrêt de l'ISF.
L'autre est un second malus "occasion", aussi en fonction de la puissance fiscale, avec une pénalité de 100 à 1 000 € dès 10 CV. La troisième taxe qui devrait disparaître sera le "malus annuel" sur les modèles les plus polluants, qui est de 160 € par an pour un véhicule qui rejette plus de 190 g/km.
Tout cela devrait donc passer à la trappe en 2021. Mais attention, l'État ne va pas faire de cadeau ! S'il est question de simplification, il n'est pas question d'une réduction. Le gouvernement signale déjà qu'il y aura une compensation dans les tranches hautes du malus basé sur le CO2. D'ailleurs, en 2020, le malus maximal passera déjà de 10 500 à 12 500 €. Il faut donc s'attendre en 2021 à une somme encore plus élevée. Peut-être 15 000 voire 20 000 € pour les modèles hyper-puissants !
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