Une récompense financière pour lutter contre les bouchons
À Rotterdam (Pays-Bas), on teste un péage positif : les conducteurs qui ne roulent plus aux heures de pointe reçoivent une petite compensation. La mesure est un succès.
Comment faire pour réduire les bouchons aux heures de pointe ? Il faut que les automobilistes changent leurs habitudes, soit en laissant leur véhicule au garage, soit en partant à d'autres horaires. Pour cela, il y a les mesures restrictives : par exemple mettre en place un péage urbain comme à Londres ou accorder moins de place à l'automobile comme c'est le cas à Paris avec des suppressions de voies (quitte à créer plus d'embouteillages au début pour bien dégoûter les conducteurs).
Et il y a les mesures incitatives. On le dit souvent, mais le plus efficace reste la carotte sous forme de récompense financière. C'est ce principe qui est testé depuis des années à Rotterdam aux Pays-Bas. Un péage positif a été mis en place, avec pour but d'encourager les automobilistes à ne pas rouler aux heures de pointe : ceux qui ne se servent pas de leur auto à ces moments-là sont rémunérés ! Ils reçoivent 3 € cash ou 3,50 € sur une carte de transport. De quoi gagner jusqu'à 120 € par mois.
L'expérimentation est partie d'un constat : pour fluidifier la circulation aux moments les plus difficiles, il faut supprimer 8 à 10 % du trafic. Dans la pratique, le dispositif fait ses preuves, puisque la circulation a été réduite à de 5 à 10 %. Il y a 10 000 participants, avec un taux de 40 %, soit 4 000 trajets évités chaque jour.
Le programme dure un an. Mais la bonne nouvelle, c'est que 85 % des participants conservent leurs nouvelles habitudes après la fin de leur test rémunéré. Le système coûte plusieurs millions d'euros par an, une facture réglée par les pouvoirs publics. Mais les bouchons ont des coûts largement supérieurs, avec par exemple le carburant gaspillé, les retards des salariés… Il y a aussi une baisse de la pollution.
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