Un Uber diesel ? C'est bientôt fini !
La plateforme de VTC suit le mouvement anti-gazole. Du coup, depuis le 1er janvier, il n'est plus possible pour un chauffeur de s'y inscrire s'il a un véhicule diesel, qu'il soit neuf ou (c'est nouveau) d'occasion. Et Uber accompagne la transition vers l'électrique. L'objectif : plus aucun diesel dans la flotte en 2024. Et 50 % d'électriques en 2025.
Si cela n'a a priori que peu d'importance pour le client, qui se fiche de savoir s'il roule dans un Uber essence, diesel, marchant aux pets de vaches ou à l'uranium enrichi, cela semble avoir une valeur environnementale pour Uber, qui chasse peu à peu les modèles gazolés de sa flotte, et encourage les chauffeurs à passer à l'essence, et même (surtout) à l'électrique.
Déjà, depuis le 1er janvier 2021, il était interdit pour un chauffeur de s'inscrire sur la plateforme avec un véhicule diesel neuf, mais encore autorisé de le faire avec un diesel déjà en sa possession. Mais depuis le premier janvier 2022, c'est désormais interdit pour tous les modèles diesels, qu'ils soient neufs ou d'occasion. Et cette interdiction s'étend aux hybrides diesels. Seule exception, précise Uber, les vans et les berlines, en raison de l'offre plus faible de la part des constructeurs en électrique et hybride sur ces segments. Mais l'entreprise précise que cela ne devrait concerner que 3 % des nouvelles inscriptions. Bizarre, il nous semblait que beaucoup de Uber étaient justement des berlines et des vans... Peut-être une fausse impression ?
Ainsi, pour devenir aujourd'hui chauffeur Uber, il faut rouler à l'essence, en hybride essence, ou en électrique, neuve ou d'occasion.
Une transition qui s'étend sur plusieurs années donc, et qui aboutira en janvier 2024, année charnière ou tous les diesels devront avoir disparu de la plateforme. Une date probablement pas choisie au hasard, puisque c'est le 1er janvier 2024 que les véhicules diesels seront interdits de circulation dans la zone de faible émission (ZFE) parisienne.
Des aides à la transition pour les chauffeurs
Parallèlement, Uber s'engage auprès de ses chauffeurs pour les aider dans cette rapide transition, et les pousser vers l'électrique. Car la plateforme, au-delà de bannir le diesel rapidement, a pour ambition d'afficher 50 % de sa flotte roulant à l'électrique en 2025 ! Cela va beaucoup plus loin que l'objectif donné par les pouvoirs publics de 10 % de taxis et VTC électriques en 2024 (Loi d'orientation des mobilités LOM)
Cet engagement se matérialise en 75 millions d'euros de budget pour aider à l'acquisition. Un budget financé par une augmentation du prix des courses pour les clients des Uber thermiques, de 3 centimes par km (quand celui des trajets en "Uber Green" électriques n'augmente pas), entre janvier 2021 et décembre 2023. Les chauffeurs qui décident de passer à l'électrique peuvent du coup bénéficier d'une aide (jusqu'en décembre 2025) dont le montant dépend de leur kilométrage annuel effectué via l'application, cette aide sera doublée en cas d'achat (pas en cas de location, si on a bien compris le communiqué, peu clair sur certains aspects).
Ce système est un véritable encouragement à la transition : si les courses en Uber Green deviennent de fait moins chères qu'en Uber classique, les clients se dirigeront vers eux, et les chauffeurs seront encouragés à passer à l'électrique aussi.
La firme américaine promet pour terminer un accompagnement des chauffeurs concernant l'approvisionnement en énergie, et une aide pour lever les freins bancaires.
Bref, peu importe l'écosystème mis en place pour faciliter et accélérer la transition, attendez-vous dès cette année et jusqu'en 2024 à voir se raréfier les Uber avec un pistolet jaune inséré dans la goulotte du réservoir à la station, mais à en voir fleurir branchés sur les bornes de recharge fonctionnelles dans les 24 villes et 800 communes de France où opèrent les chauffeurs de cette plateforme.
Le futur est même déjà esquissé aussi : ce sera une flotte 100 % électrique en 2040, promis...
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