Un plan de sauvegarde des routes nationales arrive : et on va le payer
Entre les nids-de-poule et les ponts qui donnent d’inquiétants signes de faiblesse, force est de constater que le réseau routier secondaire dans sa large acceptation est à bout de souffle. Il faut réparer ce qui doit l’être et entretenir ce qui tient encore la route, si l’on peut dire. Une responsabilité doublée d‘une question de sécurité et le gouvernement a décidé de s’y mettre. Il annonce un « plan de sauvegarde des routes nationales » Qui s’appuiera « sur des ressources financières solides et pérennes ».
Une dernière phrase que la ministre des Transports, Élisabeth Borne développe comme suit : il faudra privilégier, chaque fois que c'est possible, le paiement par l'usager ou par le bénéficiaire final des projets. Ne regardez pas seulement les camions. Nous sommes aussi visés. Mais c’est pour une grande cause.
Il s’agira de rénover d'urgence les chaussées et les ouvrages d'art sur la base d’un audit remis en avril dernier. Ce dernier a insisté sur évidence "l'état critique du réseau", conséquence d’un "sous-investissement manifeste". "50 % des surfaces de chaussées sont à renouveler et près d'un pont sur dix est en mauvais état. Une action plus forte de remise à niveau est indispensable", a prévenu la ministre.
C’est le réseau national non concédé qui est ici concerné. Ce qui veut dire les routes nationales et les autoroutes gratuites. Ledit plan vise à dépenser 1 milliard d'euros par an pour l'entretien et la modernisation des routes, contre 800 millions cette année. Il comportera "des objectifs quantitatifs d'amélioration du réseau routier", fixés tous les cinq ans à partir de 2022.
La ministre des Transports a aussi confirmé son objectif d'"accélérer, pour les axes du réseau routier desservant les villes moyennes, des opérations d'amélioration d'itinéraire : créneaux de dépassement, déviation, voire, lorsque les trafics le justifient, passage à 2x2 voies sur certaines sections. Dans la plupart des cas, il ne s'agit pas de grands travaux mais d'aménagements simples", a-t-elle souligné.
Une loi d'orientation sur les mobilités (LOM) sera présentée avant l'été par la ministre et proposera une stratégie d'ensemble ainsi qu'une programmation des actions sur les deux prochaines décennies.
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